
Rondes, ovales, carrées, en lave émaillée, acier émaillé, céramique ou en chêne, déclinées en 153 coloris, les tables de bistrot style art déco de la société Ardamez ont été adoptées par la brasserie La Coupole à Paris, le nouveau Fouquet’s de Dubaï, l’hôtel de Pharell Williams à Miami ou encore le restaurant La Canopée à Nantes. Fondée en 2011 par Alexandre Gadessaud, la PME (25 salariés, 2, 4 millions d’euros de chiffre d’affaires) de Nort-sur-Erdre, près de Nantes, a bouclé une levée de fonds de 600 000 euros auprès du réseau de business angels ABAB, de la société de capital-risque Bamboo, de Pays de la Loire Participations et d’investisseurs privés. "J’ai été accompagné dans cette opération par mon cabinet d’avocats SJOA et TGS spécialisé dans les levées de fonds", indique Alexandre Gadesseau.
Un nouvel outil industriel
En plus des recrutements (7 depuis septembre 2022), ces fonds seront principalement investis dans l’outil industriel. "Notre entreprise est encore très artisanale, logée dans de vieux bâtiments. Pour faire face à la hausse des commandes, nous avons besoin d’un outil de production plus adapté", explique le dirigeant. Les trois ateliers existants seront ainsi regroupés en un seul de 2 400 m², sur un terrain de 12 000 m², à Nort-sur-Erdre. Le site, équipé de 1 200 m² de panneaux solaires qui l’alimenteront en énergie, devrait commencer à produire en septembre 2023. Outre de meilleures conditions de travail, il offrira des capacités de production supplémentaires et permettra d’améliorer encore les standards de qualité. "Nous continuerons de réaliser les finitions à la main, mais allons investir dans des machines pour assister les opérateurs de production. Nous voulons également nous doter d’un grand atelier sur-mesure dédié aux opérations à haute valeur ajoutée, comme la menuiserie laiton et les pièces haut de gamme", indique le dirigeant.
6 000 tables à l’export
En 2022, Ardamez a produit 6 000 tables sur-mesure à la demande. "Nous n’avons pas de stock, mais sommes très réactifs grâce à notre maîtrise totale des matières premières, sourcées à proximité et notre organisation en circuit court. 90 % de la valeur à l’achat de nos produits sont ainsi Made in France. Nous ne travaillons pas les stratifiés et les produits pétrochimiques, uniquement des matériaux de qualité et avons internalisé tous les savoir-faire : la tôlerie fine, le roulage, le repoussage, le polissage…", précise Alexandre Gadessaud.
Ces tables sont commercialisées, de plus en plus auprès des particuliers, mais essentiellement auprès des professionnels par l’intermédiaire des prescripteurs que sont les grands cabinets d’architecture et de décoration du monde entier. Cela permet à Ardamez de réaliser 42 % de son chiffre d’affaires à l’export, avec des destinations privilégiées, telles que les États-Unis, les Émirats et la Suisse. "Grâce au dollar fort, nos produits sont plus compétitifs et nous constatons une accélération des projets à l’international. La France reste également un marché dynamique, ce qui n’est pas le cas de tous les pays européens", indique le dirigeant qui vise un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros en 2023.