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Après les robots, ABCM mise sur le zéro déchet
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Après les robots, ABCM mise sur le zéro déchet

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Après avoir investi 7 millions d’euros pour rendre son usine intelligente, ABCM veut arrêter de produire des déchets. Pour ce faire, la PME spécialisée dans l’usinage industriel à Coëx, poursuit notamment sa stratégie de croissance externe.

— Photo : Jéromine Doux - Le Journal des Entreprises

Après avoir automatisé sa production, ABCM s’apprête à la « verdir ». En 2015, la PME spécialisée dans l’usinage industriel et basée à Coëx, en Vendée, se lançait le défi de moderniser ses ateliers. Cinq ans après, la société de 82 salariés a investi 7 millions pour repenser l’intégralité de son outil de production. Ce qui lui a valu le label Vitrine industrie du futur. À la clé de précieux gains de productivité. « Nous sommes des sous-traitants avec des métiers à faibles marges. Soit on parvient à améliorer nos process, soit on disparaît », assure Landry Maillet, le dirigeant de l’entreprise familiale qui a racheté ABCM à son oncle en 2013.

« Arrêter de créer des déchets »

Aujourd’hui, la société enregistre une forte croissance. Son chiffre d’affaires est passé de 9,8 M€ en 2011 à 16 M€ en 2019. Et le dirigeant veut continuer à avoir un coup d’avance. « Nous allons bientôt présenter notre projet 2020 – 2025. L’idée est de réduire notre impact sur l’environnement. » Comment ? « En arrêtant de créer des déchets. Nous aimerions ne plus avoir de chutes », explique le chef d’entreprise qui travaille avec de l’acier, de l’alu et de l’inox. La PME réalise tous types de pièces usinées pour des clients du ferroviaire, de l’éolien, de l’aéronautique, du BTP et de l’agriculture. ABCM veut donc repenser son modèle pour supprimer au maximum ses déchets mais également pour optimiser ses livraisons et faire des économies d’énergie.

Pour cela, la société vendéenne souhaite poursuivre sa stratégie de croissance externe. « Pour récupérer les matières usagées, l’idée est d’intégrer une structure qui fasse de l’usinage en très petite quantité avec les chutes de la société qui fait du volume », explique Landry Maillet.

Proposer une offre globale à ses clients

En 2019, le dirigeant a déjà racheté la société Mecaturn (30 salariés, 5 millions d’euros de CA). Grâce à cette acquisition, ABCM intègre des compétences complémentaires d’assemblage. Car l’autre objectif de l’entreprise est d’augmenter la valeur ajoutée de ses activités en proposant une offre globale à ses clients. « Nous avons un savoir-faire dans l’usinage, la peinture et la soudure », indique le président qui dispose également d’une société de peinture de 6 salariés, TGSO, accolée à ABCM. Avec ces différentes entités, la PME forme le groupe ABCM Solutions (23 M€ de CA, 120 salariés). « Notre ambition est désormais d’intégrer une structure qui gère l’assemblage en fin de production, et une autre société qui fait de la découpe laser en amont de la chaîne. »

En repensant son modèle, ABCM espère également se démarquer de ses concurrents. Car les pays étrangers tirent les prix vers le bas. « Ils sont mieux positionnés que nous puisque la main-d’œuvre y est moins chère, relate le dirigeant. Mais nous, nous avons fait le pari de robotiser notre usine, de modifier le fonctionnement en interne pour améliorer nos performances. Notre objectif est d’avoir une raison d’être dans les dix prochaines années. Tout l’enjeu désormais, est d’impliquer toutes les équipes dans le projet. »

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