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Alegina transforme les coquilles d’huitres en porcelaine
Vendée # Innovation

Alegina transforme les coquilles d’huitres en porcelaine

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Le maire de Dompierre-sur-Yon, Philippe Gaboriau, s’est associé à un industriel et à un céramiste vendéens pour fabriquer de la pâte de céramique à base de coquilles d’huitres. Un produit qui pourra servir à fabriquer de la vaisselle, des décorations ou des contenants pour les cosmétiques. La commercialisation devrait débuter dans deux ans.

— Photo : Jéromine Doux - JDE

Le créateur

Philippe Gaboriau est maire de Dompierre-sur-Yon, une commune de 4 350 habitants, située à côté de La Roche-sur-Yon. Proche de la mer et de la nature, il compte donner une seconde vie aux coquilles d’huîtres. « Je me balade souvent sur la côte et je suis très sensible aux produits de la mer, c’est en les observant que j’ai pensé à Alegina. Quand on regarde une coquille d’huîtres, ça ressemble un peu à de la céramique », confie Philippe Gaboriau, qui se lance dans l’entrepreneuriat pour la première fois et a créé sa société l’été dernier. Pour se faire aider, le maire s’est associé à un industriel, Thierry Didelon, à la tête de la société de négoce Didelon Machine Outils, ainsi qu’à un potier céramiste, Dominique Girardeau. « Nous sommes donc trois start-upeurs qui flirtent avec la soixantaine, plaisante Philippe Gaboriau. Mais notre force, c’est la diversité de nos expériences. »

Le concept

Grâce aux coquilles d’huîtres, les trois associés veulent produire de la pâte de céramique. Un matériau qui pourra être utilisé pour les arts de la table, pour créer des contenants cosmétiques mais également dans le BTP ou la décoration d’intérieur. « L’huître présente plusieurs qualités : la transparence, la finesse et c’est un bon conducteur de chaleur », énumère le fondateur. « L’idée est d’utiliser quelque chose que l’on nous offre depuis toujours plutôt que de produire un nouveau matériau », poursuit Philippe Gaboriau. Aujourd’hui, les trois associés, qui n’ont pour l’instant pas de salarié, mettent au point les formulations. « De nombreux tests ont été effectués et nous savons comment parvenir à un bon résultat », assure Philippe Gaboriau. L’objectif pour le fondateur est de commencer à commercialiser son produit auprès des professionnels en 2021.

Les perspectives

Dans deux ans, Philippe Gaboriau et ses associés espèrent donc industrialiser leur production en Vendée, à Dompierre-sur-Yon. Avec l’idée d’aller rapidement au-delà des frontières vendéennes pour toucher toute la région et, pourquoi pas, toute la France. « L’idée est également de commencer par les coquilles d’huîtres mais d’aller ensuite vers d’autres coquillages », poursuit le dirigeant. Pour s’approvisionner, Philippe Gaboriau cherche à créer un partenariat avec les ostréiculteurs afin de récupérer les huîtres et les coquilles qui ne peuvent être commercialisées. Pour aider la société à se développer, le conseil régional des Pays de la Loire lui octroie une subvention de 33 500 €. « Puis, nous essaierons rapidement de lever des fonds », confie le dirigeant.

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