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Akena : « Après la reprise d'Abrisud, nous allons construire une nouvelle usine en Vendée »
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Christophe Chabot président d'Akena Akena : « Après la reprise d'Abrisud, nous allons construire une nouvelle usine en Vendée »

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Le fabricant de vérandas et de pergolas Akena vient de reprendre le numéro 1 français du marché de l’abri de piscine, Abrisud. Employant 1 000 salariés, le groupe familial vendéen va aussi construire une nouvelle usine en Vendée pour répondre à la forte croissance de ses ventes depuis le déconfinement.

— Photo : Jéromine Doux - Le JDE

Vous venez de racheter Abrisud, le n°1 français sur le marché de l’abri de piscine, après avoir repris il y a 16 mois le n°2 Azenco. Quelles ambitions avez-vous sur ce marché ?

Christophe Chabot : Pendant longtemps, nous sommes passés à côté de ce marché, en nous concentrant sur la fabrication de vérandas. Depuis trois ans, nous avons créé une gamme de pergolas et nous voulions également exister sur ce marché porteur de l’abri de piscine. Nous avons guetté les opportunités pour rattraper notre retard. La reprise d’Abrisud (350 salariés, 4 sites de production et 58  M€ de CA) permet d’apporter une offre très complémentaire à notre premier métier. Surtout, cela nous permet de mailler tout le territoire français. Le maillage territorial est déterminant dans notre métier où l’on réalise du sur-mesure, avec des poses qui restent artisanales et une garantie de 10 ans sur nos produits, donc avec un SAV important.

« Nous investissons 10 millions d’euros dans cette nouvelle usine de 7 000 m²»

Nous comptons aujourd’hui six usines en France, bien réparties géographiquement en Vendée, à Toulouse, à Montpellier et à Beauvais. Nous en ouvrirons une septième de 7 000 m² en 2021 en Vendée, à côté de notre siège à Dompierre-sur-Yon. Nous sommes désormais 1 050 collaborateurs avec un chiffre d’affaires de 160 millions d’euros et nous avons l’ambition d’atteindre les 200 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 3 à 5 ans (NDLR : Akena réalisait 65 M€ de CA avec 400 salariés en 2018).

Quel est le montant de l’investissement pour cette nouvelle usine ?

Christophe Chabot : Nous investissons 10 millions d’euros dans cette nouvelle usine de 7 000 m² qui sera destinée uniquement à la fabrication de pergolas. Nous venons d’agrandir de 5 000 m² notre site et il est déjà saturé. La demande de pergolas est très forte. Nous sommes obligés de limiter nos 150 commerciaux. La nouvelle usine devrait voir le jour au printemps prochain et générera le recrutement de 30 personnes.

La crise du coronavirus a-t-elle marqué vos ventes ?

Christophe Chabot : Très clairement : nos marchés se portaient déjà bien avant la crise. Ils se portent aujourd’hui encore beaucoup mieux. Nous observons une hausse des ventes de l’ordre de 30 % depuis le déconfinement. Nous accueillons des clients qui nous disent : « Je n’aurais jamais pensé acheter une véranda avant le confinement » ou « je veux être équipé pour le prochain confinement ». Le fait de rester à la maison a modifié leur projet.

« La hausse des ventes ne rattrapera pas l’arrêt de notre production durant cinq semaines »

Cela dit, cette hausse des ventes ne rattrapera pas l’arrêt de notre production durant cinq semaines. Pour compenser, pour la première fois de son histoire, l’entreprise est ouverte cette première semaine d’août. Elle ne fermera que deux semaines contre trois habituellement en août. Nous finirons l’année avec un carnet de commandes plein, mais avec un retard au niveau du chiffre d’affaires par rapport à l’an dernier que l’on ne rattrapera pas.

Avec la reprise d’Abrisud, vous reprenez aussi une usine en Espagne. Avez-vous des ambitions en Europe ?

Christophe Chabot : L’Europe, c’est un test. Abrisud vend des abris de piscine au Benelux, en Allemagne, au Pays-Bas. On va tester ces marchés du bout des lèvres. Notre priorité reste le maillage territorial en France. Il faut que d’ici 18 à 24 mois, les collaborateurs d’Abrisud et d’Akena soient capables d’installer les produits des deux marques.

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