Le projet est né il y a un an d’une volonté du conseil régional et de Nantes Tech d’avoir dans le territoire une structure d’accélération pour les start-up du numérique. « On a fait faire une étude pour savoir ce que signifie accélérateur et un incubateur au niveau mondial. Quelle était la différence, quels étaient les besoins sur le territoire », détaille Christophe Chapet, président d’ADN Ouest. C’est ainsi qu’est né ADN Booster. L’accélérateur accompagnera des startups déjà matures, qui auront dépassé le stade de l’incubation.
En mode coopératif
L’originalité d’ADN Booster, c’est son business model. L’accélérateur n’a pas vocation à faire des bénéfices. Il fait le lien entre des grands groupes qui voudraient accompagner des jeunes pousses. Que ce soit pour répondre à des questions RH ou juridique, augmenter son catalogue client ou se lancer à l’international, les grands groupes partenaires s’engagent à aider les startups sur des segments bien définis. La SNCF, La Poste et le cabinet d’expert comptables Strego ont déjà acté leur participation aux projets. Sept autres entreprises devraient les rejoindre d’ici la fin de l’année. Elles auront avant tout une mission de conseil, dans un premier temps. Elles ne seront pas autorisées à participer à des levées de fonds de ces start ups durant les six premiers mois. « Car trop de beaux projets oublient de se développer quand ils ont réalisé leur première levée de fonds », explique Christophe Chapet.
Le but : faire gagner le territoire
Pour bénéficier de ce service, les startups, sélectionnée sur dossier, doivent apporter 2000 euros pour le programme qui dure 6 mois et qui peut être renouvelé. Il y aura quatre nouvelles promotions par an. Les grandes entreprises partenaires ont le choix de s’engager pour 10 000€ pour 1 an, 25 000€ par an pendant trois ans ou 50 000 euros par an pendant cinq ans.
Installé dans les tout nouveaux locaux Connecting Place de la CCI de Nantes Saint Nazaire, ADN Booster ne compte pourtant pas héberger les start-up. « Il y a beaucoup d’offres d’hébergement de start-up à Nantes», estime Christophe Chapet. Trois personnes engagées par le réseau ADN Ouest travailleront à temps plein sur l’accompagnement. « On est là pour assurer le lien entre les grands groupes et les startups, s’assurer que le programme d’accompagnement est respecté », détaille Denis Moura. C’est lui qui sera le responsable d’ADN Booster.Denis Moura n’a pas été choisi par hasard. Cet ancien directeur des systèmes d’informations du Groupe Terrena, deuxième groupe volailler français, connait à la fois très bien le fonctionnement des grands groupes et le monde du numérique.
