Adaptez les financements

Adaptez les financements

S'abonner
Entre les règles de bonne gestion et un arsenal d'outils variés (affacturage, avance Dailly, warrant sur stock), les leviers d'adaptation des financements sont nombreux.
— Photo : Le Journal des Entreprises





Ayez suffisamment de fonds propres

« La première recette pour optimiser le BFR, c'est d'avoir des ressources à long terme suffisantes. Les entreprises qui connaissent des problèmes de trésorerie sont souvent celles qui sont sous-capitalisées au départ », constate Laurent Guilbaud d'In Extenso Ouest Atlantique.




Adapter les financements à l'exploitation

Pour éviter de solliciter leurs banquiers, nombreuses sont les entreprises à financer leurs investissements par autofinancement, quitte à se retrouver face à un trou de trésorerie. « Il ne faut jamais financer avec la trésorerie d'exploitation les immobilisations et acquisitions. L'impression de richesse créée par l'argent facile, comme une grosse commande ou une levée de fonds, entraîne toujours un relâchement sur les fondamentaux » avertit David Brault d'Objectif Cash.




Utilisez l'affacturage

De plus en plus d'entreprises recourent à l'affacturage par manque d'accès au crédit bancaire, pour soulager leur trésorerie ou simplement diversifier leur financement. L'affacturage consiste à céder, via un contrat annuel, tout ou partie de ses créances clients à un établissement spécialisé, appelé factor, qui se charge de l'encaissement, du recouvrement et garantit le risque client, moyennant une commission. En contrepartie, l'entreprise émettrice reçoit sous 48 h le paiement de sa facture. Toutes les entreprises travaillant en b-to-b sont éligibles à l'affacturage, qu'elle soit en phase de croissance ou en difficulté. « L'affacturage représente une solution pour des entreprises qui ont besoin de liquidités pour, par exemple, travailler au lancement d'un nouveau produit ou accueillir de nouveaux clients », indique ainsi Charles-Henri Rossignol, dirigeant de FactoExpert, courtier en affacturage. Longtemps apanage des grandes entreprises, le marché de l'affacturage s'est tourné vers les plus petites structures. « Moyennant un forfait mensuel de 300 euros, une PME peut disposer d'une ligne d'affacturage de 40.000 euros. Cela reste cher mais moins qu'un découvert bancaire du même montant », précise Charles-Henri Rossignol.




Misez sur l'avance Dailly

« L'affacturage est intéressant surtout pour les entreprises ayant un nombre élevé de factures à traiter. En revanche, pour des sociétés ayant un besoin ponctuel de trésorerie ou émettant moins de 20 factures par mois, il peut se révéler cher, lourd à gérer et problématique en termes de communication avec le client. Dans ce cas, je conseille plutôt la Dailly », indique Charles-Henri Rossignol. La cession Dailly permet de céder à une banque une ou plusieurs factures pour en obtenir le paiement. Si le client ne paie pas, l'entreprise se trouve confrontée au même problème de définancement qu'avec l'affacturage mais elle évite la loi d'unicité qui oblige une entreprise à céder au factor toutes les factures émanant d'un même client.










Pensez aussi à des outils moins connus

En tête, le warrant sur stock qui permet de soulager la trésorerie de l'entreprise en disposant d'une avance pour financer les stocks de marchandises. Le crédit de campagne, pour sa part, s'adresse aux entreprises exerçant une activité avec une forte saisonnalité. Il permet de faire face à d'importants besoins de trésorerie pendant plusieurs mois. « La mise en place de ces différents outils de financement peut rassurer les banquiers en leur montrant que l'entreprise a anticipé ses besoins de financement et pris des mesures. Cela montre que la situation est sous contrôle », commente Laurent Guilbaud.