Le Journal des Entreprises : À quoi répond la transformation du Palais du Grand Large et quel est le calendrier des travaux ?
Xavier Burban : Le chantier commencera fin novembre et nécessitera la fermeture du lieu jusqu’à la fin septembre 2019. C’est la première fois que le palais des congrès est rénové en totalité. Les travaux effectués visent à répondre aux attentes des organisateurs, participants et prestataires et leur offrir toutes les conditions pour accueillir de grands événements, vue mer. Les ouvertures et rénovations récentes et à venir (Rennes, Angers, La Baule…) ont considérablement modifié le contexte concurrentiel national des centres de congrès. La rénovation et l’agrandissement du Palais du Grand Large va nous permettre de proposer une offre différenciante, indispensable pour convaincre les organisateurs. Nous accueillons 150 000 visiteurs chaque année et plus de 120 événements, avec un taux de remplissage de 250 j/an. Notre vocation est de nous tourner vers les rencontres professionnelles d’affaires et de pouvoir accueillir jusqu’à trois événements en même temps.
« Notre vocation est de nous tourner vers les rencontres professionnelles d’affaires. »
Quelles transformations majeures vont être opérées et pour quel coût ?
X.B. : Le Palais du Grand Large se déploie sur une superficie de 7 000 m². Le point majeur c’est qu’on va rajouter une nouvelle rotonde sur les deux existantes. C’est un espace qui n’existe pas et qui aura une vue unique sur la mer. À cet espace, sera accolée une terrasse de 190 m², plein sud, qui permettra d’accueillir plus de 900 personnes pendant les repas. Nous allons aussi rajouter de la modularité avec des cloisons sur le dernier étage et la salle du Grand Large (610 m²) pour faire plus de salles d’ateliers si nécessaire et optimiser le remplissage. Il y aura plus de salles de réunion également : 19 contre 13 aujourd’hui. Enfin, pour ce qui est des questions de flux et de logistique, nous allons doubler la capacité de stockage. Des ascenseurs centraux desserviront toutes les salles du Palais. Nous allons aussi agrandir le hall. Le bâtiment est la propriété de la Ville de Saint-Malo qui financera les travaux à hauteur de 13 millions d’euros environ.
Le couvent des Jacobins à Rennes, devenu un palais des congrès remarqué, alliant tradition et modernité, vous fait-il de l’ombre ?
X.B. : Les trois quarts de nos événements sont d’ampleur nationale et internationale. Nous travaillons avec des organisateurs de congrès qui nous mettent en concurrence avec toutes les villes des France. Rennes en fait partie, bien sûr. Mais en tant que ville de bord de mer nous sommes sur un positionnement très différent. Avec le couvent des Jacobins, on doit se disputer une dizaine de dossiers tout au plus chaque année. Nous valorisons nos propres atouts que sont le cadre exceptionnel offert par Saint-Malo, la qualité de notre offre et nos 30 ans d’expérience comme exploitant du Palais. Nous avons su élever fortement notre niveau d’activité depuis trois ans, ce qui nous permet d’afficher un CA (tenu secret, NDLR) en croissance de 15 % entre 2015 et 2017.
