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Vivalto Sport sur la ligne de départ
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Vivalto Sport sur la ligne de départ

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Vivalto Santé, qui possède 34 cliniques en France, a lancé un tout nouveau concept il y a un an : Vivalto Sport. Basé à Saint-Grégoire, ce centre médico-sportif propose une prise en charge dédiée aux athlètes de haut niveau, mais également à des sportifs amateurs ou à des malades. Une activité amenée à se développer.

Le centre médico-sportif Vivalto Sport de Saint-Grégoire a vu le jour début 2019. La nouvelle structure vise l'expertise médicale, paramédicale et sportive de tous les sportifs. Le groupe Vivalto Santé prévoit déjà l'ouverture de nouveaux centres du genre ailleurs en France — Photo : © Vivalto Santé

Pour Vivalto Santé, tout commence toujours à Saint-Grégoire. C’est à partir du Centre Hospitalier Privé de cette commune du nord de Rennes qu’avait démarré la fulgurante ascension de ce groupe, fondé en 2009 par Daniel Caille et des médecins libéraux bretons. Dix ans plus tard, avec 34 cliniques, Vivalto Santé (8 300 salariés, 730 M€ de CA en 2019) est devenu le troisième groupe d’hospitalisation privée en France. C’est donc sur le site de Saint-Grégoire, qui emploie 750 collaborateurs, qu’a été lancé un tout nouveau concept, il y a un an : Vivalto Sport. Dans cette nouvelle structure de 1 700 m², une salle de sport et une piscine jouxtent les bureaux de consultation de praticiens médicaux et paramédicaux. Un dispositif unique, qui permet d’accompagner des publics très différents : des personnes souhaitant démarrer une remise en forme personnalisée, des sportifs amateurs qui souhaitent booster leurs performances, mais aussi des athlètes de haut niveau soucieux de prévenir les blessures ou entamant une réathlétisation. Vivalto Sport accompagne aussi des personnes souffrant d’obésité, de diabète ou de cancer. Deux centres médico-sportifs de ce type existent en région parisienne et dans le sud-ouest. En Bretagne, c’est une première. « C’est une prise en charge de haut niveau pour les sportifs quelle que soit l’intensité de leur pratique, explique Christophe Gicquel, directeur de Vivalto Sport depuis 2018. Ici, il n’y a pas de distinction entre celui qui prépare une qualification pour les JO de 2024 et La Grégorienne, la course à pied de Saint-Grégoire. Ce sont les mêmes techniques de planification et de calcul de charge d’entraînement, la même mise à disposition d’un matériel de pointe. Le tout avec une application connectée. Et un accompagnement médical personnalisé. »

10 M€ injectés dans Vivalto Sport

Pour se préparer à la course, Vivalto Sport a bénéficié d’une préparation de longue haleine. « Nous avions acquis le terrain dès 2013, rappelle Nicolas Bioulou, DG du pôle santé Ouest de Vivalto Santé. En plus de nos établissements thérapeutiques, nous souhaitions apporter du nouveau dans le domaine de la prévention, en suivant les préconisations de l’OMS. L’activité physique permet notamment de limiter les récidives de certaines maladies. Beaucoup de recherches ont été menées sur les sportifs de haut niveau. Nous voulions nous appuyer là-dessus. » Pas moins de 10 millions d’euros ont été injectés par le groupe dans cette nouvelle structure. Un risque mesuré pour Vivalto Santé, qui affiche une santé éblouissante. Avec un chiffre d’affaires de 730 M€, le groupe, qui avait acquis quatre nouvelles cliniques début 2019, en a racheté deux autres à Nantes et Saint-Nazaire en novembre dernier. « Nous jouissons d’une croissance énorme qui nous permet d’expérimenter. C’est le concept de Vivalto Sport : innover et aller là où nous avons identifié des besoins dans le domaine de la santé et du bien-être », décrypte Nicolas Bioulou.

Les médecins du sport, pivots de l’activité

Aujourd’hui, trois médecins du sport, véritables pivots du centre, côtoient un cabinet de kinésithérapie, une diététicienne, un posturologue, une sophrologue, deux ostéopathes et un spécialiste de la cryothérapie. Six salariés de Vivalto Sport complètent l’équipe, dont trois éducateurs sportifs et une maître-nageuse.

Photo : © Anna Quéré

« Ici, nous réunissons tous les acteurs dans un même endroit. Cela donne lieu à un échange de compétences exceptionnel. Le préparateur physique peut échanger à tout moment avec un médecin du sport. Il y a un échange d’informations permanent », explique Christophe Gicquel. Un équipement high-tech vient compléter l’offre. Dans la salle de sport, un tapis de sol en apesanteur permet l’allègement du poids du corps en agissant sur la gravité. Un peu plus loin, un appareil isocinétique corrige d’éventuels déficits ou déséquilibres articulaires, musculaires ou neurologiques. Enfin, un tapis de course nouvelle génération permet de pratiquer un entraînement cardiovasculaire et de musculation complet. « Aujourd’hui, par exemple, on suit trois personnes aux profils très différents : un entraînement moto dans des conditions de chaleur extrême, un sportif opéré des ligaments croisés et une autre personne pour une remise en forme générale. C’est de la prise en main individuelle », indique Mathieu Machefert, éducateur sportif. Des cours en salle mais également à l’extérieur des murs de Vivalto Sport sont proposés, grâce à des partenariats avec des clubs de marche nordique, de badminton ou de course à pied. « Ce n’est pas le principe d’une salle de sport classique où l’assiduité est courte. Il s’agit d’encadrer les gens sur le long terme », précise Nicolas Bioulou.

Un plan de développement

Le centre a ouvert ses portes le 7 janvier 2019. Mais les débuts ont toutefois été un peu timides. « Quand nous avons démarré, nous pensions que notre savoir-faire médical allait rassurer les gens. Or, cela a d’abord été compris comme un lieu qui n’accueillait que des personnes porteuses de pathologies, ce qui n’est pas du tout le cas. Ce lieu accueille des publics très divers et c’est sa force. L’idée c’est vraiment de tester la pertinence de ce modèle », rappelle Christophe Gicquel. Vivalto Sport a tout de même su convaincre : le centre a notamment signé un partenariat avec le REC Rugby, et des discussions sont en cours avec un autre grand club, tenu secret. « C’est un concept novateur, qui demande du temps. Il faut changer les pratiques : une expertise médicale et des coaches sportifs sur un seul site, c’est unique en France ! », renchérit Nicolas Bioulou. Pour Vivalto Sport, Saint-Grégoire est avant tout le point de départ d’un développement plus important. « C’est un concept que nous souhaitons développer, en nous adossant à notre réseau de cliniques. Mais nous n’irons pas n’importe où. Nous voulons notamment nous implanter là où il y a des stades, pour apporter notre expertise dans l’accompagnement sportif de haut niveau », explique le DG. Deux dossiers sont actuellement à l’étude, mais rien ne presse. « 2020 sera avant tout l’année de la consolidation pour Vivalto Sport. »

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