Valorex, à Combourtillé, est spécialisé depuis plus de vingt ans dans la cuisson de graines pour l’alimentation animale, par un procédé breveté de thermo-extrusion, notamment utilisée pour les graines oléagineuses et protéagineuses (féveroles, lupin, lin…). Dirigée par Stéphane Deleau et présidée par Pierre Weill (120 collaborateurs dont 30 chercheurs et ingénieurs ; 80,6 millions d’euros de chiffre d’affaires), l’entreprise veut devenir une référence pour le développement de l'ensemble des filières animales par des modes de productions qui répondent aux attentes sociétales. Elle s’est engagée depuis ses débuts dans une démarche de recherche collaborative, donnant lieu à des progrès en matière de nutrition animale saine et productive. Elle cuit 65 000 tonnes de graines par an.
3 à 4 millions d’euros investis par an
« Nous investissons en propre autour de 3 à 4 millions d’euros par an dans la recherche », souligne Pierre Weill. Ces quatre dernières années, plusieurs études menées notamment avec l’Inra, vont donner lieu cette année à des restitutions majeures dans le domaine de la santé animale (bovins, ovins, caprins, procins), donc humaine par répercussion, et aussi environnementale (car moins de production de méthane notamment, et par remplacement du soja par d’autres graines, évitant la déforestation…).
Prise en compte des attentes sociétales
Pour mettre en lumière ses avancées, et les atouts trouvés par les éleveurs qui utilisent ces procédés de nutrition (15.000 éleveurs partenaires), Valorex vient de mettre en ligne un site internet : Une véritable plateforme qui doit permettre l’échange d’informations techniques entre éleveurs, et avec les consommateurs. Objectif : démontrer les bienfaits pour l’homme et la société d’un nouveau type d’alimentation pour les élevages. Elle fédère déjà plus de 2.000 éleveurs, essentiellement dans le Grand Ouest. Mais le site est amené à se développer : il sera traduit en anglais dès la tenue du Space à Rennes en septembre (farmer-and-citizen), puis en allemand et espagnol… Il met en avant des équivalences pour un élevage performant en terme de gains techniques, économiques et environnementaux.
Des économies de CO2 et plus d'oméga 3 mis en avant
A titre d'exemple : via des données relevées en direct chez les éleveurs inscrits (et utilisant les méthodes de nutrition animale développées par Valorex), le consommateur peut constater que les vaches ainsi nourries produisent moins de méthane. Un gain de 25,9 tonnes équivaut à 542,9 tonnes de CO2, soit 7,8 millions de kilomètres en voitures ! Améliorant ainsi le lait et la viande en oméga 3 bons pour la santé... de l'homme. La boucle est bouclée. Pour convaincre le consommateur, Valorex fait donc dans la pédagogie, utilisant les nouvelles technologies et internet.
