Une Banque des Territoires pour se rapprocher des attentes locales
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Une Banque des Territoires pour se rapprocher des attentes locales

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La direction régionale de la Banque des Territoires, installée à Rennes, ainsi que son antenne brestoise, ont toutes deux été inaugurées en grande pompe en septembre. Objectif : envoyer un signal de proximité vers les élus et acteurs économiques locaux.

— Photo : © Pierre Gicquel / JDE

La Caisse des Dépôts (CDC) a lancé en début d'année une nouvelle marque pour tenter de rompre avec la jacobinisme du financement public et lutter contre les inégalités territoriales. Son nom : la Banque des Territoires. En cours de déploiement dans toute la France, ses antennes régionales sont désormais le point d'accès unique pour offrir des solutions de financement sur mesure aux collectivités locales. La Bretagne ne fait pas défaut puisque sa direction régionale, à Rennes, vient d'être inaugurée, tout comme son agence brestoise, qui regroupent en tout 38 collaborateurs.

Plus de proximité

Objectif affiché, rendre le montage de dossiers de financements plus accessibles aux collectivités locales, par une présence de proximité et par le regroupement de toutes les expertises sur place, en Bretagne. Ce qui devrait participer à l'accélération de grands chantiers, vers un territoire plus durable, plus inclusif, plus connecté en haut débit et plus attractif, notamment par la mise en place du plan de redynamisation "Action Cœur de Ville", porté par la banque publique et qui concerne 11 villes moyennes en Bretagne.

« C'est un gros enjeu pour la Bretagne où nous devons soutenir le développement du commerce et du e-commerce », affirme Gil Vauquelin, le nouveau directeur régional de la Banque des Territoires, une entité qui s'adresse indirectement aux entreprises : « Nous avons une complémentarité d'action avec Bpifrance, car qui dit développement économique du territoire dit développement des entreprises, notamment pour les infrastructures de transport, le numérique, le portuaire, les énergies et la construction de logements. Un autre aspect est le financement de projets innovants, je pense aux problématiques de reconversion urbaine, du vieillissement de la population et du tourisme ».

Qu'est ce que cela change ?

Si de nombreux élus bretons ont répondu présent à l'inauguration de cette nouvelle marque territoriale de la CDC, ils ont appelé, à travers le discours du président du Conseil régional Loïg Chesnais-Girard à plus d'écoute et d'adaptation aux problématiques locales, avec l'espoir de retrouver dans la Banque des Territoires, « la puissance de l'État et l'agilité des territoires ». Une manière très diplomate de rappeler sans le citer, le contexte de tensions palpables causées par les baisses de dotations de l'État pour les collectivités et les chambres consulaires.

De son côté, si la Banque des Territoires assure être désormais plus à l'écoute, elle ne fait aucune promesse pour une hausse des apports financiers en 2018, et s'appuie sur les réalisations passées pour affirmer sa bonne volonté. En 2017, la CDC avait apporté 106 M€ de prêts aux collectivités locales bretonnes, établissements publics et hôpitaux. Ainsi que 406 M€ de prêt pour la construction de 3 200 logements sociaux et la réhabilitation de 13 000 autres. 7,7 M€ de prêt aux professions juridiques ont également été accordés et enfin, 21 M€ de fonds propres ont été apportés pour des résidences séniors, pour des outils locaux d'économie mixte ou encore pour le renforcement de l'indépendance énergétique par le soutien à des projets éoliens.

Pour 2018, Gil Vauquelin prévoit une hausse d'activité en matière de constructions de logements sociaux en Bretagne et un effort accru en matière de soutien à l'installation de nouveaux notaires. Quant à l'écoute des attentes locales, une concertation en ligne auprès des acteurs publics et privés est ouverte jusqu'au 14 octobre afin de participer à la structuration d'offres mieux adaptées aux besoins des territoires.

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