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Un nouveau réseau de pressing axé services et digital
Rennes # Services # Création d'entreprise

Un nouveau réseau de pressing axé services et digital

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Nicolas Vatelot a créé Ô Vive à Rennes. Il a racheté plusieurs pressings, les modernise, les digitalise. L’objectif est de faire revenir les clients dans ces enseignes de services.

C’est au pressing du boulevard Magenta que sont traités les vêtements du réseau Ô Vive -Bretagne Pressing Services, créé par Nicolas Vatelot (au centre).
— Photo : Virginie Monvoisin

Le créateur

A 47 ans, Nicolas Vatelot a toujours baigné dans le service à la personne. Après vingt ans passés chez Orange (patron de service client, chef de projet, management d’équipes pour les marchés grand public et entreprise…), il avait envie de lancer sa propre entreprise. « Quand mon épouse a lancé son activité de décoratrice d’intérieur, cela m’a donné envie ! », raconte-t-il. Un ami niçois, Olivier Lemoine, lui présente son projet de créer une marque de pressing nouvelle génération, Ô Vive. « C’est un marché qui présente beaucoup d’opportunités, considère Nicolas Vatelot. En dix ans, la filière est passée de 10 000 à 3 000 magasins. A contrario, il y a beaucoup de besoins dans le traitement du linge : confier ses vêtements sensibles, rechercher un service, sous-traiter sa corvée, y compris en B to B (salles de spectacles, hôtellerie, sinistres, services aux seniors…) ».

Le concept

Nicolas Vatelot rachète donc, comme son homologue niçois (7 pressings à Nice), des pressings existants mais vieillissants, sur des sites bien positionnés. « Nous achetons un outil industriel et le savoir-faire d’équipes artisanales compétentes, qui connaissent parfaitement le traitement des fibres ». Objectif : aller chercher des clients qui ne passent plus la porte des pressings. « Nous affichons un positionnement qualitatif élevé », précise Nicolas Vatelot, qui en est à cinq pressings achetés (12 salariés). Pour réussir, Ô Vive compte mettre le client au cœur de son procédé, grâce à une approche multicanal. Ici, pas d'ubérisation, pas de low-cost, mais plutôt un service complet, avec un procédé d'aquanettoyage plus économe en eau et en énergie, et moins agressif. Le réseau Ô Vive sera porté par un GIE, qui finance les développements des structures régionales (qui sont indépendantes) : système de caisse avec gestion de fichier client, achats groupés...

Les perspectives

« L'objectif n'est pas de racheter le plus de pressings possible », prévient Nicolas Vatelot. Pour se développer, Ô Vive mise sur la fidélisation. Pour cela, un site internet et une application sont en développement pour piloter une action commerciale et la relation client. Les boutiques seront aussi rénovées en 2018, pour devenir plus chaleureuses (100 000 euros à investir). Ô Vive veut aussi apporter de nouvelles solutions : livraison à domicile (pour les tapis, rideaux par exemple), entretien des casques de motos, chaussures, sacs à main... Beaucoup d'autres développements sont déjà dans le panier pour 2019. En 2020, Nicolas Vatelot, dont la SAS (qu'il détient à 95 %, les 5 % restants appartenant à Olivier Lemoine) est déjà rentable, espère atteindre le million d'euros de chiffre d'affaires et 19 salariés.

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