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Triballat investit dans une nouvelle technologie industrielle de fermentation
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Triballat investit dans une nouvelle technologie industrielle de fermentation

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Avec son projet ZymoFood, l’entreprise bretillienne Triballat-Noyal accentue ses investissements dans la production d’aliments végétaux, grâce à une nouvelle technologie industrielle de fermentation. Lauréat de l’appel à projets France Relance, le groupe bénéficie d’une subvention de 800 000 euros.

Sojasun fabrique des préparations à base de végétaux — Photo : Virginie Monvoisin

L’entreprise agroalimentaire bretillienne Triballat-Noyal (1 344 collaborateurs, 342 M€ de chiffre d'affaires), basée à Noyal-sur-Vilaine près de Rennes, fait office de pionnier sur de nombreux marchés, comme celui des produits laitiers bio (marque Vrai) par exemple. Elle innove encore, cette fois-ci autour de ses produits végétaux (marques Sojasun et Sojade notamment), grâce à un procédé de fermentation solide des céréales et légumineuses nommé ZymoFood. "Notre objectif est d’apporter des réponses aux enjeux nutritionnels et écologiques", indiquait Solenn Douard, directrice générale de Triballat Noyal, lors de la visite du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire à l’usine Sojasun de Châteaubourg, le 23 avril.

Participer à la souveraineté alimentaire

Triballat fait partie des lauréats de l’appel à projets France Relance pour son programme ZymoFood, qui a reçu une subvention de 800 000 euros. "Cinq autres entreprises vont être lauréates sur des investissements sur les protéines, qui feront baisser de 5 % notre dépendance par rapport à l’importation de protéines végétales", s'est félicité Bruno Le Maire.

L’enjeu est là pour la France : renforcer la souveraineté alimentaire. Et c’est justement ce que peut permettre Triballat avec ZymoFood, en développant des sources alternatives et durables de protéines et en augmentant les rendements de production des protéines végétales.

Passer plus vite au stade semi-industriel

"Cela fait plus de dix ans que nous effectuons des travaux de recherche, explique Théo Efstathiou, responsable de Nutrinov, le laboratoire de Triballat. Dès 2009, nous avons commencé à mesurer les capacités des micro-organismes à texturer la matière végétale comme les graines de soja. Puis en 2014, nous avons créé un outil pilote pour mettre en place un procédé de fermentation solide des céréales et légumineuses dont le soja, l’avoine ou le chanvre."

Avec sa subvention, Triballat-Noyal va pouvoir accélérer : l’entreprise présidée par Olivier Clanchin s’apprête à installer une nouvelle installation de fermentation, cette fois semi-industrielle. Montant de l’investissement : 1,7 million d’euros. "Nous allons aller plus vite… et plus loin, sourit Théo Efstathiou. Certains produits sont actuellement testés par Thomas Pesquet dans l’espace, pour leurs emballages innovants et leur optimisation de l’eau.

Spécialisée dans les produits laitiers et végétaux, Triballat pourra ensuite trouver des débouchés dans toute sa gamme de produits (ultra-frais, boissons, fromages, céréales, produits traiteur). "La fermentation solide permet de créer de nouvelles textures, de rendre des produits plus digestes, de développer d’autres saveurs, détaille Olivier Clanchin. En même temps, elle crée des produits plus performants nutritionnellement, et permet d’optimiser les ressources en eau."

Une innovation qui agit donc également pour l’environnement, véritable leitmotiv de Triballat depuis ses débuts. L’entreprise annonce d’ailleurs qu’elle va investir 1 million d’euros dans de nouveaux outils de refroidissement et de filtration pour économiser de l’eau sur son site Sojasun.

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