Basée actuellement à Bruz, Syrlinks a décidé de déménager pour des locaux plus grands, qu'elle fait construire aux Champs Blancs à Rennes, sur un terrain dédié aux PME (à côté de TVN). Objectif : faire face à sa croissance. Elle travaille en effet, depuis sa création officielle en 2011, dans la fourniture d'équipements de radiocommunication et de systèmes de positionnement. Elle a notamment participé à la mission de Rosetta, en concevant le lien radio entre le satellite et le robot Philae.
Mission Rosetta
Le mois dernier, à plus de 500 millions de kilomètres de la Terre, l'événement avait ravi tout particulièrement cette entreprise de 41 salariés. L'atterrissage du robot Philae sur la comète Tchouri a en effet été rendu possible entre autres grâce à la participation de Syrlinks. Pour la première fois, une sonde de recherche créée par l'homme, et envoyée en 2004 de la Terre, a atterri sur une comète. L'équipe de Syrlinks avait en effet conçu et fabriqué le lien radio entre le satellite Rosetta et le robot Philae. C'était à l'époque où les ingénieurs de Syrlinks travaillaient encore pour Thalès Electronic Solutions. Cet équipement de 1 kg, blindé, posé sur Philae et Rostetta, a permis de transmettre les photos lors de la descente du robot sur la comète. Chaque jour, il va envoyer des données au satellite, qui les transmet à la terre...
Des montres aux gilets de sauvetage
L'équipe présidée par Guy Richard travaille depuis les années 2000 avec le CNES, l'agence française de l'espace. Elle réalise d'ailleurs 50 % de ses 5 millions d'euros de chiffre d'affaires grâce à son activité spatiale. Le reste de son activité est également répartie entre le secteur de la sécurité des personnes et des biens (elle a notamment travaillé pour les montres Breitling, en miniaturisant un système de sécurité), et celui de la défense. « La défense est un secteur que nous souhaitons développer davantage », confie Guy Richard, qui propose des solutions innovantes sur des systèmes de radiocommunication et de positionnement, développe des applications spécifiques sur champ de bataille. « Nous mettons en place des solutions pour sécuriser des zones, enregistrer des signaux GPS et les réémettre », précise-t-il. Côté sécurité, Syrlinks démarre le projet « Flexbea », qui vise à intégrer une technologie de localisation dans des gilets de sauvetage et des radeaux de survie. « Le produit sera commercialisé dans un an et demi environ », annonce le dirigeant. Syrlinks a ainsi recruté huit nouveaux collaborateurs cette année pour l'assemblage des cartes et composants, mais aussi pour la partie commerciale, notamment export.
Mission export aussi
Car le prochain challenge de l'entreprise, c'est bien de s'attaquer à un marché mondial. Une démarche qu'elle a engagée il y a un an, d'abord vers les États-Unis et le Canada. Avec cette ambition, Syrlinks a pris la décision de s'agrandir. L'entreprise va donc déménager fin 2015 aux Champs Blancs, dans un bâtiment flambant neuf imaginé par l'agence 2A Design (Chartres-de-Bretagne), sur 1.300 m². « Les locaux seront adaptés à nos besoins, sécurisés, avec des salles propres, et surtout sur une plus grande surface », se réjouit Guy Richard, qui envisage déjà une extension à son bâtiment. Montant de l'investissement pour ces locaux : 2,3 millions d'euros. De l'espace ne sera pas de trop pour imaginer les produits nouvelle génération pour tous les types de satellites.
Syrlinks
(Bruz) Président : Guy Richard 41 salariés CA : 5 millions d'euros 02 99 00 99 03 www.syrlinks.com
