Dans les coulisses du nouveau supercalculateur Datarmor de l’Ifremer de Brest, se trouve la signature de Rétis. Une commande exceptionnelle de près d’un million d’euros (sur 6,9 M€ investis) pour la PME de Montauban-de-Bretagne, en plein essor. Clos au 30 juin, son exercice s’est traduit par une hausse de 15 % de son chiffre d’affaires de 29,2 M€. « Nous allons dépasser les 30 millions en 2018… C’est un travail collectif, L’entreprise est dans son marché et répond aux attentes. » confie son capitaine Joël Chéritel.
Simplifier les usages avec l’enjeu de la cybersécurité
Son marché, ce sont les solutions informatiques connectées pour les entreprises et organisations : infrastructures, architecture réseaux, IT, etc. Rétis agit pour simplifier les usages. Cet été, l’entreprise a posé les nouvelles fibres optiques du Sénat et va prochainement refaire l’architecture réseau.
Depuis 15 ans, Rétis travaille chez STX à Saint-Nazaire pour toute la connectique des bateaux fabriqués sur le chantier naval. Après l’Harmony of the Seas, Rétis en est à son 11e navire équipé avec, à bord, deux data-centers à équiper, 4.000 connexions fibres, un réseau de 1.200 caméras de surveillance, etc. Chaque bateau représente un projet à un million d’euros. « C’est une ville flottante. À chaque fois, ce sont des défis pour nous !, lance Joël Chéritel. La sécurité en est un autre, permanent, parce que la menace va croissante. Nous sommes en train de renforcer notre équipe "cyber" », ajoute le dirigeant breton. Son entreprise assure déjà, par exemple, la surveillance des équipements des centres européens d’Eutelsat, de jour comme de nuit.
De Brest à Lyon, Toulouse…
La digitalisation des entreprises contribue à sa croissance, portée également par son maillage géographique national avec des agences récentes à Toulouse et Lyon, en plein décollage. Le projet d’entreprise, écrit pour 2016-2020, doit « faire de Rétis un leader », notamment dans la sécurité informatique et les espaces de travail collaboratifs. « C’est une transformation forte de l’entreprise, avec bonheur - nous n’avons pas peur du mot - et un sens fort de la satisfaction du client », confie Joël Chéritel qui se dit d’ailleurs « client-centrique », en mode agile.
Accompagnement à la transformation digitale
Convaincue que pour mener à bien des projets de transformation digitale, il est important de bien conduire le changement en associant les collaborateurs, Rétis propose également un service pour aider les équipes de Direction dans cette voie. Stéphanie Villejoubert, sa DRH, vient d'ailleurs d'obtenir le prix RH du "Mieux travailler l'ère numérique".
Des embauches permanentes
Côté emplois, Rétis embauche toujours : quinze recrutements ces trois derniers mois et d’autres à venir… « Nous cherchons encore quinze personnes », indique Stéphanie Villejoubert, DRH. Entourée d’une quinzaine d’« happy agitateurs », elle défend un environnement de travail de qualité, au vert, facilitateur du bien-être de ses salariés, qui ont leur comité des fêtes, le droit à la déconnexion… Chez Rétis, le manager est avant tout un facilitateur d’intelligence collective. on ne dit plus manager mais animateur.
La clientèle est fidèle, à l’instar de l’Ifremer avec qui Rétis travaille depuis 24 ans ! Le contrat pour son supercalculateur est la concrétisation d’un projet à forts enjeux,, en partenariat avec SGI-HPE et SDMO. L’équipement avait été refait en 2008 mais nécessitait une sérieuse mise à jour, pourrait-on dire. Entièrement remis à neuf, pour le Pôle de calcul intensif pour la mer (PCIM), cet outil informatique quinze fois plus puissant que le précédent tient dans une pièce de 40m² dont la structure a dû être renforcée. Il traite notamment toutes les données océanographiques avec notamment l’objectif d’interpréter d’importants volumes et d’extraire des informations nouvelles à partir des données marines, d’améliorer les modèles de prévision océanique et de climat, en levant les verrous techniques résultant de l’accroissement du volume et de l’hétérogénéité des données. Rétis est intervenu pour la conception et la réalisation de l’infrastructure technique autour du supercalculateur, avec « un haut niveau de performance énergétique ».