Rennes
Rennes : Une école de codage ouvre avec Simplon
Rennes # Création d'entreprise

Rennes : Une école de codage ouvre avec Simplon

S'abonner
La Fondation Agir Contre l'Exclusion (Face) lance ce mois-ci une école pour former de futurs codeurs et codeuses informatiques issus des quartiers sensibles.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Le modèle a fait ses preuves ailleurs. « Nous avons déjà trois promotions de recul avec Simplon et un taux de maintien dans l'emploi à six mois de 88 % », souligne Mustapha Laabid, directeur de l'association Face Rennes. Ce modèle, c'est celui de la Grande école du numérique lancée par la start-up Simplon, dans toute la France. Objectif : redonner de l'emploi à des personnes issues des quartiers sensibles en les formant au codage informatique et aux métiers de développeur web, des métiers qui recrutent.




Un déménagement sur 300 m²

Face Rennes avait déposé son dossier de candidature à l'automne dernier. La fondation a eu le feu vert en février dernier, labellisée comme cinq autres structures rennaises (KerLann, Cisco, Rennes 1 et 2), une autre à Vannes (KerCode). La Maison de l'emploi de Saint-Brieuc mène aussi un projet similaire. Pour Face, le but est d'ouvrir dès le 18 avril son école du codage. Face en profite pour déménager de Villejean pour la rue de l'Aiguillon, sur 300 m², où la formation gratuite sera aussi hébergée. Les stagiaires potentiels candidatent en ligne, participent ensuite à des exercices et à une réunion collective.




Sélectionnés sur l'envie

Ils ne sont pas sélectionnés sur leurs compétences mais sur la motivation et leur appétence pour les rouages informatiques. Les deux premières semaines intensives, dites « en prairie », doivent permettre aux stagiaires d'identifier rapidement s'ils ont leur place parmi les codeurs. « Quelqu'un qui n'est pas fait pour ça partira au bout de deux jours, admet Mustapha Laabid. C'est un challenge ! »




24 places, 8 mois et un job

Chaque promotion de 24 places a une durée de huit mois, à l'issue de laquelle les participants doivent en principe décrocher un job sans trop d'inquiétudes. La formation - « validante, qualifiante mais non diplômante » - est connectée aux besoins du marché : « Avec 40.000 postes non pourvus à ce jour en France, les besoins ne cessent d'augmenter... Certains créeront leur entreprise. » Une journée par semaine sera dédiée à l'« écosystème » numérique du territoire, avec rencontres d'acteurs locaux, visites d'entreprises et startups, interventions auprès de collégiens pour du mentoring inversé... « Nous sommes partis pour trois promotions successives », note Daïna Riverain, cheffe de ce projet qui entend intégrer au moins 30 % de femmes dans ces promotions, voire 50 % dans l'idéal. Mustapha Laabid appuie : « La représentativité féminine n'est que de 3 % aujourd'hui dans les métiers numériques. » Le budget de 200.000 euros pour la Code Académie - celui de Face Rennes est du double - est assuré par des fonds de la Région Bretagne, de l'État (quatre ministères en jeu) et de la préfecture via les contrats de ville. Présidé par Sébastien Ramos (Engie), Face Rennes qui emploie cinq salariés a aussi le soutien de Simplon, La Poste, Aiguillon, Engie et HTMY pour sa nouvelle école. La fondation rennaise fait ses preuves depuis 18 ans. En 2015, l'engagement de 256 entreprises a permis à 208 demandeurs d'emploi de trouver un job avec 83 % de réussite à moyen terme.




http://simplon.co/ecosysteme/essaimage-simplon-co/simplon-rennes

Rennes # Création d'entreprise