Depuis septembre, Laurent Sénigout a les commandes de Keolis Rennes (970 salariés, CA : 101 M€). Ce n'est pas un hasard. Dans la perspective de la ligne b du métro, ce Lyonnais de 45 ans apporte à la métropole bretonne toute son expertise. De 2009 à 2015, il a en effet eu à gérer, en tant que directeur général adjoint de Keolis Lyon, le deuxième réseau de France et même première délégation de service public d'Europe, à deux milliards d'euros ! Auparavant encore, il dirigeait des filiales interurbaines à Montpellier.
« Réseau d'astuces »
À Rennes, le nouveau directeur général succédant à Frédéric Mazeaud se dit frappé par les projets d'urbanisme associant de près les transports et par le nombre de grands événements publics parfaitement connectés au réseau : matchs de foot, Transmusicales... « Le réseau s'adapte ici plus qu'ailleurs », estime-t-il. Un « réseau d'astuces », selon ses termes. Laurent Sénigout défend le transport en commun comme « outil de développement ». À ses yeux, « la force de Rennes Métropole est la recherche d'efficience économique. Rennes est dans le peloton de tête ». Il en veut pour preuve « une concertation constructive » et « un métro référence », qui attire les délégations étrangères. À son poste, il va gérer à l'avenir plusieurs dizaines de millions d'euros d'investissements, en système billettique par exemple, mais aussi plus de 200 recrutements d'ici à 2020 : des ingénieurs, des techniciens de maintenance, etc. « Un gros challenge aussi en formation des personnels », pour ce manager, homme de défis.
