Renaissance Industries a fait sa spécialité de la reprise et du redressement de PME françaises, souvent entreprises du patrimoine vivant. Cette SAS est détenue et dirigée par Éric Lefranc, qui se présente comme « expert en réorganisation industrielle ». Cet ingénieur en génie mécanique, titulaire d'un MBA décroché à Harvard, a un long parcours dans l'industrie. « Je suis un dirigeant d'entreprise, rassure-t-il. J'ai repris six entreprises, fait six redressements et effacé 65 millions d'euros de pertes » dont le groupe GL, acquis en mars 2014 et qu'il met en exergue comme le « dernier grand bijoutier français ». Positionné en fait sur des bijoux de moyenne et haut de gamme (sa force), notamment sous licences de marques comme Kenzo, Nina Ricci, il compte 800 salariés dont 350 en France (250 ouvriers en Ardèche) et 450 en Thaïlande où est réalisée la moitié de la production (il dispose là-bas d'un atelier de fonte à cire perdue).
L'équilibre retrouvé en 2016 ?
Le groupe GL revendique une production de dix millions de bijoux vendus dans 4.000 points de vente à travers le monde dont les trois quarts en France, avec 64 corners aux Galeries Lafayette et au Printemps. « L'entreprise est pérenne, c'est une belle performance après un redressement judiciaire », se félicite Éric Lefranc qui affiche un profit (Ebit) d'un million d'euros pour 25 M€ de CA en 2014, contre 52 M€ de CA un an plus tôt, soit deux fois plus, mais avec 7 millions de pertes à l'époque... Pour Texier, il prévoit 5,53 M€ de CA cette année, avec encore 310.000 à 710.000 euros de pertes (hypothèse basse), avant de repasser à l'équilibre en 2016 à 6,83 M€ de CA, puis 8,49 M€ en 2017. L'avenir le dira.
