Depuis le 1er janvier 2021, l’échelon départemental des chambres de métiers et de l’artisanat n’existe juridiquement plus, même si les établissements gardent leur ancrage de proximité et des équipes en local. Suite au vote de la loi Pacte, les CMA sont aujourd’hui régionales. En Bretagne, reste donc une seule chambre contre cinq auparavant (4 départementales + 1 régionale). Reste à la nouvelle Chambre de métiers et de l’artisanat de Bretagne (CMAB) l’obligation d’élire ses nouveaux représentants.
Les mêmes listes partout
Jusqu’alors, chaque CMA départementale élisait son président. "Désormais, le scrutin devient régional. Les bulletins de vote vont ressembler à ce que l’on connaît pour les élections régionales en France : une tête de liste et quatre listes de 25 noms de candidats classés par département", explique Olivier Visset, secrétaire général régional pour la CMAB. Une petite révolution qui va changer les pratiques. Car concrètement, cela veut dire que les 75 000 artisans bretons vont devoir choisir parmi les mêmes candidats. Les mêmes listes seront proposées dans les quatre départements bretons. "C’est l’autre nouveauté, ajoute Olivier Visset. Les listes présentent donc des candidats dans tous les départements." Lors des dernières élections, par exemple, la liste U2P était la seule à se présenter dans le Morbihan et le Finistère, mais elle faisait face à cette baptisée Fiers d’être Artisans en Ille-et-Vilaine et Côtes-d’Armor.
Pour ce scrutin 2021, deux listes se feront face : celle menée par Philippe Plantin, "Fiers d'être artisans", et celle menée par Michal Aoustin, "La Voix des artisans". Les résultats des votes (qui se feront en ligne ou par courrier) seront connus le 19 octobre. En pratique, la tête de liste régionale gagnante deviendra président, et "le premier de chaque liste départementale deviendra le président dans son département", précise Olivier Visset.
Fonctionnement en déconcentration
Les représentants régionaux seront élus pour cinq ans, avec pour mission de défendre les intérêts des artisans dans un contexte post-Covid. Les élus régionaux seront chargés de définir les orientations stratégiques de la CMA (qui emploie 800 salariés, dont la moitié dans ses CFA), de voter le budget (autour de 60 M€ par an) et de représenter les artisans auprès de différentes instances. "En Bretagne, nous voulons une organisation basée sur la déconcentration, responsabilisant les départements dans la mise en œuvre opérationnelle, pour tenir compte des spécificités territoriales", rassure Olivier Visset.