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Pourquoi STI investit un million d’euros à Fougères
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Pourquoi STI investit un million d’euros à Fougères

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Laboratoire bretillien reconnu pour ses solutions et technologies innovantes à base de ferments lactiques pour sécuriser la nutrition animale, STI s’agrandit et recrute près de Fougères. L’export tire cette PME qui ambitionne de doubler de taille sous deux ans.

Les deux associés de l’entreprise ont reçu la visite du sous-préfet, à l’écoute de leurs problématiques notamment d’emploi — Photo : Géry Bertrande

Entreprise discrète qui fête ses dix ans à Saint-Etienne-en-Coglès (Ille-et-Vilaine), STI Biotechnologie travaille à partir de souches bactériennes brevetées qui, une fois incorporée à l'alimentation animale selon son process, s’avère être une redoutable alternative aux antibiotiques. La nutrition animale terrestre et aquacole assure 70% de son business et le milieu porcin reste son premier marché. « Dans la sécurité digestive, nous faisons mieux qu’un antibiotique ! », affirment ses deux associés Léandre Barotin et Daniel Robert, qui développent de nouvelles activités pour les 30% de chiffre d’affaires restants, comme des solutions pour améliorer l’odeur du lisier. STI a le vent en poupe et réalise actuellement environ trois millions d’euros. En 2018, leur chiffre d’affaires devrait se situer entre 3, 5 et 4 millions…

Doubler à deux ans

« Notre objectif est d’amener la société à dix millions d’euros », confie le duo à sa tête, avec un premier palier à cinq millions dans deux ans et une part d’export de 55% à cet horizon. « C’est l’international qui nous fait avancer. » Démarré de zéro il y a trois ans, l’export porte aujourd’hui 32 % de leurs affaires. « Notre objectif est d’inverser la tendance pour un rapport de 70/30. » Si leur croissance annuelle s’élève à 22%, elle n’est que de +5% sur la France. Présente aux Etats-Unis avec un partenaire local, mais aussi en Asie, STI mène actuellement un gros projet de développement dans le nord de la Russie. La Chine, le Brésil le Venezuela et la Colombie font aussi partie de son terrain de jeu. « Nous nous développons également en Europe du Sud (Espagne, Italie…) avec un développement à venir en Europe du Nord. » Les démarches de démédicalisation, comme pour le jambon de parme italien, profitent à ce laboratoire breton de 14 salariés qui investit en moyenne 200 000 euros chaque année en R&D.

Investissements et recrutements

Dans son outil de production, STI consacre aussi de lourds investissements : 500 000 euros pour agrandir en 2018 son site breton de 800 m² qui permettra de réinternaliser une partie logistique et améliorer encore ses process. La même enveloppe servira à y rapatrier son autre site de production basé à Allonnes (72). « Les moyens humains nous manquent… Nous allons recruter des compétences », préviennent les entrepreneurs confrontés, comme d’autres, à la pénurie de main-d’œuvre qu’ils ont pu partager dernièrement avec les services de l’Etat. STI, qui vient d’embaucher un vétérinaire export et une autre compétence pour son laboratoire interne, ouvre un poste en gestion de magasin, un autre en fabrication pour un conducteur de ligne automatisée…

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