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Pourquoi fusionner Rennes Atalante et la French Tech ?
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Pourquoi fusionner Rennes Atalante et la French Tech ?

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C'est officiel et historique : l'assemblée générale de la technopôle Rennes Atalante a voté à l'unanimité pour la poursuite du rapprochement avec la French Tech pour 2018.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Trois semaines avant celle de la French Tech, le 26 juin, l'assemblée générale de Rennes Atalante tenue le 1er juin s'est prononcée à l'unanimité pour « l'orientation donnée par le conseil d'administration de poursuivre la démarche engagée de convergence et mettre en oeuvre les conditions d'une re-création à partir d'une fusion des deux associations à horizon 2018 ». Gaëlle Andro, la présidente de Rennes Atalante, également première vice-présidente de Rennes Métropole en charge du développement économique, de l'emploi et des finances, a indiqué les raisons de ce rapprochement qui recueille « un consensus », selon la technopôle.

1. Une meilleure articulation

Selon les conclusions d'ateliers de travail internes, « chacune des associations bénéficie d'une forte reconnaissance et d'un bilan satisfaisant, mais une meilleure articulation est nécessaire... » Notamment en ce qui concerne le fonctionnement et les interventions pour optimiser les actions. L'enjeu est bien de pouvoir répondre aux besoins existants, d'anticiper les attentes des entrepreneurs et d'accueillir de nouveaux arrivants. Cette fusion pourra déboucher sur de nouveaux services et une meilleure agilité, sur un terrain de jeu étendu.

2. Une meilleure lisibilité

Qui fait quoi ? Souvent, il est reproché aux deux entités un manque de lisibilité sur leur action et leur périmètre d'intervention. « Cette situation semble avoir atteint ses limites », note Gaëlle Andro. Le risque de redondance et de chevauchement a été pointé du doigt dans le cadre de ce « chantier ». Leur fusion doit les faire gagner en clarté. Avec « une image de marque plus forte ». Expertises, valeurs ajoutées, animations... tout sera mis sur la table.

3. Un nouveau souffle aussi

Rennes Atalante et la French Tech veulent « écrire ensemble une nouvelle histoire ». On parle de nouvelle dynamique, de nouveau souffle... En jeu, c'est bien l'attractivité du territoire et la réussite de ses entreprises qui prévalent. Jusqu'à présent challengers entre elles, les deux structures veulent challenger ensemble, demain, les autres grands écosystèmes du territoire.

Trois scénarios envisagés...

« Pas de solution miracle ! » pour Gaëlle Andro. Si trois scenarios étaient envisageables - maintien, mutualisation ou fusion -, il fallait opter pour celui « offrant le plus de garanties ». On pense au volet social, entre autres. Rennes Atalante, avec son budget d'1,54 million en 2016 (39.900 ? de résultat), emploie 18 personnes (16,5 ETP). Il était de près d'1,8 million en 2015 (pour 22.900 euros de résultat). Si les financements privés sont passés de 165.000 à 200.000 euros en un an, les subventions publiques, dont Rennes Atalante dépend à 85 % en 2016 (90 % en 2015), ont baissé de 1,4 à 1,25 million... Le désengagement du Département dans le cadre de la loi NOTRe est passé par là. De son côté, la French Tech (8 salariés) a un budget d'un million d'euros environ, largement alimenté par Rennes Métropole dont la première vice-présidente Gaëlle Andro préside aussi Rennes Atalante. Ce qui devrait faciliter les choses. Même si les questions budgétaires ne guident a priori pas ce choix de fusion, elles pèseront forcément dans la balance, tout comme les éventuels doublons. « Il n'y aura forcément plus qu'un seul directeur », note un proche observateur. Pour l'instant, le personnel, lui, aurait obtenu des garanties. Reste aussi à mettre en place une gouvernance opérationnelle. Un sujet hautement politique... « Rien n'est écrit ! », prévient Pierre Berthou, président sortant de la French Tech qui analyse cette fusion d'un oeil positif : « C'est un nouveau projet ambitieux et un atout dans notre compétition avec d'autres métropoles. »

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