Les Transports Désert s’ancrent à Étrelles (Ille-et-Vilaine), entre Rennes et Laval. La société, fondée à La Guerche-de-Bretagne en 1967 par Théodore Désert, grand-père de l’actuel dirigeant Sylvain Désert, a tourné une page de son histoire.
Elle a installé son siège social en bordure de la très passante quatre-voies Rennes-Paris, dans un bâtiment neuf de 1 500 m², dessiné par le cabinet d’architectes rennais Meignan-Engasser-Peraud. Il est attenant à l’un des trois sites actuels de Désert, appartenant à sa filiale Trans Ouest, reprise en 2010. Et c’est là toute la logique. « Notre objectif à terme est d’avoir un seul site sur la Bretagne, à l’horizon du deuxième semestre 2021 », annonce Sylvain Désert, directeur général de cette entreprise familiale détenue par lui et ses deux sœurs.
Aidée par Vitré Communauté, elle vient en effet d’acquérir les 4,5 hectares du terrain voisin, pour y installer le reste de son activité, aujourd’hui disséminée à La Guerche et Saint-Jacques-de-la-Lande (où est basée sa filiale Transports Argentais, reprise en 2013). Les 315 véhicules et 400 remorques du groupe Désert y auront donc bientôt leur base, ici à Étrelles. Un permis de construire doit être déposé très prochainement pour un nouveau garage et une station de lavage.
Transport de poudres
La plateforme (avec 200 places de stationnement) atteindra ainsi les 80 000 m², après un investissement global de 9 millions d’euros. « Nous investissons pour vingt ans et pour notre avenir », estime Sylvain Désert, à la tête d’une entreprise qui dégage 3 à 4 % de résultat net chaque année. Avec 52,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, le groupe est en progression par rapport à 2018 (48 M€). « Cette évolution est due au dynamisme de l’économie, explique le DG. Nous suivons le développement de nos clients, dont les volumes augmentent. Mais 2020 devrait être une année de ralentissement. »
En effet, Désert intervient pour le compte de clients locaux, français et internationaux, dans le transport de produits en poudre (cimentiers, moulins, sucriers, fabricants d’aliments…). L’activité citernes représente ainsi 90 % de son activité, le reste étant réalisé par des camions plateaux pour le transport de sacs ou big-bags. Les camions Désert sont chargés le plus souvent de sucre, farine, poudre de lait, amidon…, pour l’industrie agroalimentaire (35 % de l’activité). Mais aussi de carbonates, phosphates, etc. pour les fabricants d’alimentation animale, ou encore de matières plastiques en billes… (35 %). « Nous réalisons également 20 % de notre activité dans le transport de matériaux pour le bâtiment (ciments par exemple) », précise le dirigeant. En complément, Désert développe une activité de lavage de camions, ouverte à toute entreprise.
Nouvelle plateforme à Nancy
Si Désert a connu une telle croissance au cours de l’année écoulée, c’est aussi grâce au développement de son activité dans l’est de la France. La PME bretonne, qui emploie 400 salariés, dont 330 conducteurs, dispose en effet de chauffeurs basés aussi dans l’est, le nord et la Normandie notamment. Cela lui permet de livrer toute la France, mais aussi la Belgique, la Hollande et l’Allemagne.
15 % du CA de Désert est ainsi réalisé à l’export. En 2015, l’entreprise avait recruté un chargé de développement à Nancy, pour adresser des clients à l’est et au nord de l’Hexagone. Et cela a payé ! « L’est a même porté une bonne partie de la croissance du groupe cette année », souligne Sylvain Désert. Tant et si bien qu’il vient d’acquérir un terrain de 10 000 m² près de Nancy pour créer une nouvelle plateforme (600 000 € investis). Dédiée à ses véhicules sillonnant l’est et les pays limitrophes, elle devient un relais de croissance important pour Désert, qui veut passer de 25 à 35 véhicules dans la région.
Création de nouvelles filiales
Prenant une nouvelle dimension, Désert souhaite évidemment gagner en efficacité. C’est aussi pour cette raison que la PME a décidé de regrouper ses sites bretons. « Cela créer un sentiment d’appartenance pour nos collaborateurs », estime le dirigeant, qui espère aussi les fidéliser, lui qui recrute en permanence.
Désert restructure en même temps ses différentes activités, par métier et non plus par site. À partir du 1er janvier 2020, la partie transport est regroupée sous la bannière Transports Désert (ex-Transports Désert, Transports Argentais et Trans Ouest), la partie lavage devient Désert Lavage, et l’activité garage Désert Maintenance (regroupant à Étrelles les trois garages des trois ex-sites du groupe). Voilà le groupe Désert en ordre de marche pour poursuivre son développement et continuer de diversifier ses activités, dans un souci de pérennité de l'entreprise.
