Ille-et-Vilaine
Municipales 2020 : les chefs d’entreprise bretilliens pointent les atouts et les faiblesses de leur territoire
Ille-et-Vilaine # Politique économique

Municipales 2020 : les chefs d’entreprise bretilliens pointent les atouts et les faiblesses de leur territoire

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900 chefs d’entreprise ont répondu à l’enquête de la CCI d’Ille-et-Vilaine sur leurs attentes et leurs besoins pour le développement de leur activité. Une opportunité pour eux d’interpeller les candidats à quelques mois des prochaines municipales. Foncier, transports, emploi, fiscalité locale. Les grands sujets ont été passés en revue.

Aux côtés d'autres élus, Emmanuel Thaunier (à droite), président de la CCI d’Ille-et-Vilaine, a fait la synthèse des attentes et besoins des entrepreneurs bretilliens avant les municipales de 2020. Il s'appuie sur une enquête remplie par 900 dirigeants du territoire — Photo : © Baptiste Coupin

À quelques mois des élections municipales de mars 2020, la Chambre de commerce et d’industrie d’Ille-et-Vilaine a souhaité se faire le porte-parole des chefs d’entreprise pour alimenter la réflexion sur le développement économique du territoire et faire émerger les problématiques. Une démarche qui fait écho au baromètre OpinionWay CCI France, réalisé en novembre, qui souligne qu’au niveau national 59 % des dirigeants ne se sentent pas suffisamment écoutés par leur maire. Pour mener son enquête et en faire ressortir les points saillants, la CCI a interrogé 900 chefs d’entreprise bretilliens, représentatifs des secteurs d’activité et des différents territoires du département (pays de Rennes, pays de Redon, pays de Fougères, pays de Saint-Malo). L’enquête a abordé six thématiques : le foncier et les locaux d’activité, les infrastructures et l’accessibilité, les services rendus aux entreprises, la fiscalité locale, l’emploi et la formation, la dynamique du bassin de vie. L’ensemble des contributions est à retrouver en ligne sur le site de la CCI d’Ille-et-Vilaine.

Une image positive de l’Ille-et-Vilaine

Quatre soirées débats, organisées en décembre, à Saint-Malo, Fougères, Redon et Rennes, ont permis la restitution des résultats. Il en ressort un indice de perception générale du territoire. Celui-ci est positif. 47 % des répondants voient l’Ille-et-Vilaine comme un atout pour le fonctionnement de leur activité, contre 33 % qui y voient une faiblesse. Dans le détail, les réponses évoluent au gré de la topographie des lieux d’implantation des entreprises (villes vs. campagnes). La région rennaise apparaît souvent mieux servie. Dans le pays de Rennes, l’offre en bureaux est ainsi considérée par 58 % des répondants comme satisfaisante. Contre 38 % pour le pays de Redon. Au niveau des services en téléphonie et internet, là aussi des disparités émergent: 72 % des entrepreneurs du pays de Rennes se montrent satisfaits, contre seulement 46 % pour le pays de Saint-Malo ou 45 % pour le pays de Fougères. Autres enseignements marquants, 49 % des répondants estiment comme insuffisants la disponibilité en main-d’œuvre et compétences sur leur territoire. Quant à la qualité de vie, elle est appréciée par 73 % des dirigeants. Un vrai plébiscite.

Tribune ouverte sur les transports

La question des transports et de l’accessibilité est également un sujet central, qui a donné lieu à de nombreuses propositions d’amélioration formulées par les entreprises. Lors de la soirée débat à Rennes, le 19 décembre, les principaux candidats à l’élection municipale n’ont d’ailleurs pas manqué de se positionner sur ces sujets: modes de déplacements alternatifs à la voiture, place des stationnements dans la ville et en périphérie, nécessité ou non de prolonger la future ligne de métro ou d’améliorer les dessertes en trains et en bus.
Dans des questions ouvertes, les entrepreneurs auront aussi pu faire passer d’autres messages aux candidats: sur le besoin d’écoute et de soutien des entreprises, la transparence, la meilleure prise en compte de l’économie dans le développement du territoire… « En fait, les dirigeants d’entreprise ont envie de s’impliquer dans la décision publique qui les concerne dans leur vie professionnelle. Ils veulent instaurer de la proximité, du dialogue, de la transparence, analyse Emmanuel Thaunier, président de la CCI d’Ille-et-Vilaine. Il faut maintenant entrer dans un cycle plus itératif et permanent et qu’il y ait une forme d’intelligence collective, participe et collaborative des territoires. » Il donne déjà rendez-vous aux élus, après les municipales, pour apprécier les conclusions d’un observatoire de la fiscalité locale initié par la CCI. Un sujet toujours épineux. En effet selon l’enquête sur les municipales, 52 % des dirigeants considèrent la fiscalité locale comme trop élevée.

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