Mobility Tech Green met le cap sur l'international. Employant quinze salariés, l'entreprise rennaise a déjà commercialisé en Belgique et en Suisse ses boîtiers qui permettent aux entreprises et aux collectivités de gérer leurs véhicules automobiles en auto-partage. Pour devenir le leader européen de son métier, elle vient de lever cinq millions d'euros auprès de la SAS parisienne Financière Fonds Privés. Créateur de Mobility Tech Green en 2009, Pascal Roux conserve la majorité au capital. Ce premier tour de table va donner les moyens à la start-up d'aborder les marchés anglais et italiens. Des marchés qu'elle va adresser par le biais de partenaires, du moins dans un premier temps. « Des négociations sont actuellement en cours », indique Alexandre Fournier, directeur marketing de Mobility Tech Green. Pour accompagner sa croissance, les effectifs devraient doubler dès cette année, avec une quinzaine de recrutements concernant des profils de commerciaux et d'ingénieurs en gestion de projet.
10 000 commandes
L'entreprise rennaise a pour l'instant équipé de ses boîtiers, reliés à une solution logicielle et à une application, 1.500 véhicules. Parmi ses clients : aussi bien des PME ou des petites collectivités que des grands groupes comme La Poste ou Orange, pour qui les déploiements sont actuellement en cours. « Nous avons 10 000 véhicules à équiper dans notre carnet de commandes », assure Alexandre Fournier. Annonçant 100 % de croissance sur son dernier exercice, Mobiltiy Tech Green a réalisé 1,5 million d'euro de chiffre d'affaires en 2016. Elle vise trois millions cette année et cinq millions d'euros en 2020. Selon ses dirigeants, elle est rentable sur son dernier exercice.
Auto-dénonciation
Mobility Tech Green lance également son deuxième produit. Un nouveau boîtier permet d'authentifier automatiquement les conducteurs prenant le volant de véhicules de société, ou non attitrés. En cas d'infraction au code de la route, le nom du conducteur est automatiquement transmis. L'entreprise rennaise entend profiter de la nouvelle réglementation française : depuis le début de l'année, les entreprises doivent désormais dénoncer, sous peine d'amende, les conducteurs de véhicules de société ayant commis des infractions routières.
