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Medprint veut fabriquer les simulateurs médicaux du futur
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Medprint veut fabriquer les simulateurs médicaux du futur

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Basée à Cesson-Sévigné, Medprint est une entreprise spécialisée dans l'impression 3D de modèles anatomiques réalistes. La start-up vise le monde médical pour développer les simulateurs médicaux et chirurgicaux de demain. Pleine d'ambition, elle a investi 400 000 euros dans la Rolls des imprimantes 3D.

Pétronille Frénel, dirigeante fondatrice de Medprint, tenant un rachis en plastique réalisé grâce à l’impression 3D — Photo : Baptiste Coupin

Développer des modèles anatomiques réalistes ayant l’apparence, le toucher et les propriétés biomécaniques des organes humains. C’est l’ambition de la start-up rennaise Medprint (2 collaborateurs), créée fin 2020 et spécialisée dans la fabrication de pièces techniques à base de matières plastiques. Le projet a été initié par Jean-Baptiste Frénel, dirigeant de la PME fougeraise Soprofame, spécialiste en impression 3D industrielle et mécanique de précision. "Nous avons voulu partager notre connaissance des matériaux et des process industriels, ainsi que notre expérience dans la conception de pièces complexes auprès du secteur médical en demande de solutions complémentaires et innovantes", explique l’intéressé. C’est son épouse Pétronille Frénel, passée par le groupe de nutrition bretillien Michel dans la partie export, qui est en charge du développement de la jeune pousse, en qualité de directrice générale. Medprint compte ses locaux à Cesson-Sévigné et a intégré l’accélérateur Novapuls à Rennes, avant l’été.

"Développer les simulateurs de demain"

La medtech entame son travail de visibilité. Elle a participé, fin juin, à Saint-Malo, à l’événement Start-up on the beach (organisé par Le Poool) qui fait se rencontrer les start-up bretonnes et les investisseurs. Une première confrontation avec le marché pour Medprint, qui vise une première levée de fonds de 200 000 euros à la fin 2022. "L’argent récolté nous permettra de recruter des ingénieurs et de poursuivre notre travail de R & D pour développer les simulateurs médicaux et chirurgicaux de demain", explique la jeune femme, qui en apprend tous les jours sur le corps humain. Car c’est vers le milieu médical, et plus spécifiquement vers celui des chirurgiens, que l’entreprise se tourne, avec des "modèles anatomiques sur mesure". "Nous créons nos propres recettes. Nous sommes en capacité de fabriquer des copies d’organes qui reproduisent le comportement biomécanique en jouant sur les densités des résines. Comme cela, nous pouvons adresser toutes les spécialités médicales." Medprint a investi 400 000 euros dans son outil de travail, une machine d’impression 3D israélo-américaine équipée d’une technologie "unique en France". Les modèles anatomiques conçus par Medprint ont pour vocation à remplacer les cadavres humains ou d’animaux qu’utilisent les professionnels de santé pour se former, offrant ainsi une alternative innovante et éthique. La solution permet aussi de réduire les coûts dans les blocs opératoires, "de l’ordre de 70 %" indique la dirigeante.

Cinq premiers clients

Medprint identifie deux catégories de clients pour ses simulateurs 3D : les centres de simulation de CHU et les fabricants de dispositifs médicaux (Johnson & Johnson, Medtronic…). L’entreprise a signé avec cinq premiers clients en 2022. "Le cycle de vente est assez long car nos modèles sont des produits uniques", expose la dirigeante. Medprint vise un chiffre d’affaires de 60 000 euros en 2022. Le business plan qu’a présenté Pétronille Frénel à Saint-Malo prévoit ensuite un décollage de l’activité qui pourrait permettre à l’entreprise bretonne de générer près de 500 000 euros de revenus dès 2024.

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