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Lexilife lance la commercialisation de ses lampes pour dyslexiques
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Lexilife lance la commercialisation de ses lampes pour dyslexiques

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L'innovation a été présentée au CES de Las Vegas en janvier 2020. Elle est rennaise. Elle est utile. Elle s'adresse à un public mondial. C'est la lampe d'aide à la lecture pour dyslexiques, développée par la start-up rennaise Lexilife et fabriquée à Saint-Malo.

La lampe de Lexilife aide les dyslexiques à mieux lire — Photo : © Lexilife

Le créateur

Jean-Baptiste Fontes est ingénieur de formation, spécialisé dans l’éclairage led. Il a notamment travaillé en Afrique, installant des lampes solaires dans des villages non encore éclairés. Fils de médecin et pharmacien, il a un frère dyslexique. Une rencontre avec deux chercheurs physiciens rennais travaillant autour de la dyslexie, va donner une autre tournure à sa vie professionnelle. « Leur découverte était révolutionnaire, raconte le Rennais. Avec leur approche physicienne, les deux chercheurs ont démontré que les dyslexiques ont deux yeux dominants, contrairement aux personnes lambda qui n’en ont qu’un. Le cerveau n’arrive donc pas à faire le choix entre certaines lettres, ce qui, à la lecture, trouble le texte ».

Le produit

Avec eux, Jean-Baptiste teste un prototype de lampe qui module et pulse l’onde lumineuse, « trompant » le cerveau. « L’image trouble disparaît, entraînant directement une meilleure compréhension du texte », raconte-t-il. Les essais d’un an et demi étant concluants, il crée sa start-up, Lexilife, à Rennes, et décide de faire assembler les lampes à Saint-Malo, dans l’entreprise adaptée L’Atelier du courrier. La jeune entreprise, qui emploie déjà huit collaborateurs à Rennes (administratif, logistique, R & D) et Paris (marketing, développement, équipe scientifique), vise ainsi un public de 8 à 18 ans.

Les perspectives

« La lampe est garantie dix ans », souligne le dirigeant. Elle coûte 549 euros, et Jean-Baptiste Fontes travaille à l’obtention d’une certification qui lui ouvrirait les portes d’un remboursement possible par la Sécurité Sociale… En attendant, la commercialisation est d’ores et déjà lancée, depuis fin 2019. Lexilife prépare par ailleurs une levée de fonds de 5 millions d’euros au premier semestre 2020. Cela lui permettrait de se lancer à l’international. « En dehors de la France, où l’on recense 7 millions de dyslexiques, nous visons l’Angleterre, la Belgique et la Suisse cette année », espère le dirigeant. Il table ensuite sur l’Allemagne, les pays nordiques et l’Espagne en 2021 puis les États-Unis en 2022. Objectif affiché : vendre 2 000 lampes en 2020 (soit 1 M€ de CA), 10 000 dès 2021 pour se garantir une rentabilité à l’horizon 2022.

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