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Les Laboratoires Eichrom s’agrandissent et se structurent
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Les Laboratoires Eichrom s’agrandissent et se structurent

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Les Laboratoires Eichrom ont multiplié leur chiffre d’affaires et leurs effectifs par deux en deux ans et demi. Spécialisée dans les mesures de radioactivité, d'amiante et de chimie, l'entreprise de Bruz (Ille-et-Vilaine) va s'agrandir. Elle lance également le premier laboratoire mobile sur site nucléaire.

Les Laboratoires Eichrom réalisent des mesures de la radioactivité et de l’amiante. En 2017, les équipes dirigées par Patrice Letessier ont analysé 118 546 échantillons — Photo : Virginie Monvoisin - Le Journal des Entreprises

Les laboratoires Eichrom n'en finissent pas de croître. L’entreprise installée à Bruz (Ille-et-Vilaine) est passée de 15 à 57 salariés et a enregistré une croissance de son chiffre d'affaires de 42 % en 2016 et 66 % en 2017. Les équipes sont aujourd’hui à l’étroit dans leurs locaux de 1 000 m² à Ker Lann. Ils vont donc être agrandis de 350 m², moyennant un investissement de 1,5 à 2 millions d'euros. « Nous allons transformer notre bâtiment pour optimiser notre organisation, précise Patrice Letessier, directeur général des Laboratoires Eichrom qu’il a créés en 2003 (filiale du groupe américain Eichrom). Nous allons acheter de nouvelles machines et recruter 25 collaborateurs cette année ».

Sites nucléaires

L’entreprise a en effet besoin de l’humain pour développer de nouveaux marchés. Elle est spécialisée dans les mesures de radioactivité, d'amiante et de chimie sur des échantillons conventionnels, radioactifs ou potentiellement radioactifs. « Nous avons pour clients notamment onze sites nucléaires français (centrales EDF), détaille Patrice Letessier. Nous recevons des échantillons d’eau, de lait, de végétaux, de poissons qui se trouvent autour de ces centrales. » En tant que société indépendante, Eichrom est amenée à réaliser des analyses de radioactivité sur l’eau (producteurs d’eaux de consommation…), l’environnement (sites de stockage de déchets, industrie nucélaire…), le démantèlement (EDF, Areva…). Son savoir-faire est reconnu en France mais aussi à l’international, où elle réalise 15 % du CA de son activité radioactivité. « Grâce au renforcement de nos équipes, nous avons pu structurer notre organisation, mettre en place des politiques RH, QSE, communication, constate le DG. Ce temps gagné en efficacité nous permet d’aborder le marché international ».

Analyses d’amiante et chimiques

Eichrom exerce par contre son activité amiante (lancée en 2015, 50 % du CA) uniquement sur le territoire français. Question de normes… « Nous sommes le seul laboratoire accrédité par la Cofrac pour la totalité des analyses amiante (conventionnelle et nucléaire) ». Eichrom analyse ainsi aussi bien des dalles de faux plafonds que des enrobés bitumeux ou des filtres d’empoussièrement… Et depuis peu, Eichrom commence à proposer des analyses chimiques. « Nous allons recruter pour cela en 2018-2019. Cela concerne tous les polluants chimiques ».

Développement en mobile

Mais son développement à venir portera autour de son activité historique de la radioactivité. Depuis 2014, Eichrom a testé les analyses sur le site même de ses clients, pour plus de réactivité et de confidentialité. Avec ses laboratoires mobiles, sortes de gros camions de 12 mètres de long tout équipés, elle s’installe sur un site pendant une durée déterminée (de 6 mois à 3 ans).

En 2017, Eichrom est allée plus loin, en créant les Laboratoires Amialab, dédiés à s’installer sur des sites nucléaires. L’entreprise bretonne vient de décrocher son premier marché de ce type auprès du Commissariat à l’énergie atomique pour son site de Marcoule (Gard). « Dès juillet nous allons y mettre en place et exploiter ce laboratoire pendant cinq ans. Douze salariés Eichrom seront mobilisés. C’est une première mondiale : c’est la première fois qu’un site nucléaire met en place un laboratoire pour traiter ses échantillons ».

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