Les enjeux de la fusion Triskalia - D’Aucy
# Agroalimentaire # Fusion-acquisition

Les enjeux de la fusion Triskalia - D’Aucy

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Les coopératives bretonnes Triskalia et D’Aucy ne feront bientôt qu’une. Après un temps d’observation mutuelle et d’adaptation, les deux groupes agroalimentaires entérineront leur union par une vraie fusion. Objectifs : trouver de nouveaux débouchés pour les agriculteurs, mieux positionner leurs marques et renforcer leurs positions à l’international.

Dominique Ciccone (DG de Triskalia), Georges Galardon (président de Triskalia), Loïg Chesnais-Girard (président de la Région Bretagne), Serge Le Bartz (président de D’Aucy) et Alain Perrin (DG du groupe D’aucy) — Photo : Virginie Monvoisin

Les groupes bretons D’Aucy (siège à Vannes, Morbihan) et Triskalia (siège à Landerneau, Finistère) ont décidé d’unir leurs forces. Concrètement, cela signifie qu’après une période de deux ans d’union nécessaire pour mieux se connaître, les deux géants de l’agroalimentaire procéderont à une fusion pure et simple. Ils veulent en effet bâtir ensemble un nouveau projet agroalimentaire coopératif breton. « Pour avoir une agriculture forte et dynamique en Bretagne, c’est ensemble que nous devons travailler, avec l’objectif de faire revenir de la valeur dans la région et de nous développer à l’international », précise Georges Galardon, le président de Triskalia. « Cette union doit permettre de valoriser les productions de nos 20 000 adhérents, qui sont impliqués dans des productions végétales et animales, ajoute Alain Perrin, directeur général du groupe D’Aucy. Afin de poursuivre la création de valeur, cela passera par l’innovation ».

Objectif international

Les objectifs de ce rapprochement sont multiples. Le premier est de trouver de nouveaux débouchés pour les adhérents des deux coopératives, en faisant jouer les synergies et les contacts établis par chacune des coopératives à travers la Bretagne, la France et au-delà. Le deuxième objectif est de mieux positionner les marques des coopératives (D’Aucy, Paysan Breton…) sur le marché français mais aussi international. « Nous sommes déjà présents en Europe de l’Ouest, en Europe de l’Est et en Asie notamment, souligne Alain Perrin. Avec ce partenariat, nous allons porter cette ambition internationale encore plus loin ».

5 milliards d’euros de CA en 2025

A elles deux, les coopératives, qui emploient plus de 9 000 salariés, pèsent 3,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 25 à 30% de l’activité agroalimentaire sont réalisés à l’international (hors agriculture, donc). « Notre volonté est de développer l’ensemble de nos métiers, selon les nouveaux modes de consommation et les attentes sociétales, de manière à atteindre les 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2025 », annonce Dominique Ciccone, directeur général de Triskalia. Plusieurs leviers devraient être activés pour cela, comme des conseils renforcés aux adhérents, l’extension des gammes de produits ou encore la signature d’opérations de croissance externe pour poursuivre l’internationalisation du groupe.

Nouveau nom et nouveau siège

Pour atteindre ces ambitions, la nouvelle Union coopérative Triskalia-D’Aucy a prévu d’avancer par étapes. Le 22 juin 2018, les deux conseils d’administration des deux groupes présenteront un projet coconstruit à leurs adhérents, qui valideront alors l’union. « Nous allons réfléchir à un nouveau nom et à un nouveau lieu pour un siège social, qui restera bien entendu en Bretagne », précise Serge Le Bartz, président du groupe D’Aucy. Les activités seront partagées à 50/50, « il y aura une parité dans la gouvernance. Et dans deux ans maximum nous procéderons à la fusion des deux coopératives ».

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