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Les besoins en entrepôts explosent en région rennaise
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Les besoins en entrepôts explosent en région rennaise

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Selon la Fnaim Entreprises 35, le marché des entrepôts a été puissant en 2020, contrairement à celui du tertiaire, qui affiche une baisse historique. Les experts de l'immobilier d'entreprise parient sur une "année de transition" pour 2021.

BSL, à Torcé, a participé à la dynamique du marché des entrepôts en Ille-et-Vilaine, en 2020 — Photo : BSL

L'activité dans les entrepôts ne se dément pas, et encore plus en ces temps de crise sanitaire. C'est l'un des enseignements que l'on peut tirer de l'enquête annuelle de la Fnaim Entreprises 35, qui vient de présenter les chiffres clés 2020 des marchés de l'immobilier d'entreprise en Ille-et-Vilaine. "Le marché des entrepôts est hyperactif. Cette performance se situe notamment sur les baux commerciaux, qui ont enregistré 74 % de parts de marché. C'est un indicateur fort de la confiance des utilisateurs", observe Stéphane Dauphin (Cushman & Wakefield), coprésident de la fédération. "La mise en place du télétravail et du chômage partiel a été un accélérateur fort du e-commerce. Ces nouveaux modes de consommation ont été les grands gagnants de l'année 2020", appuie-t-il. Afin d'éviter les ruptures, les entreprises ont consolidé leurs stocks. Conséquence, la demande placée dans les entrepôts (recherches de mètres carrés qui ont abouties, NDLR) a augmenté de plus 30 % en un an, à 77 000 m².

La demande placée en entrepôts en hausse de 30%

Le Roy Logistique, qui a récupéré un bâtiment de 6 000 m² de Chronopost à Saint Jacques-de-la-Lande. BSL, qui a pris à bail un entrepôt de classe A (répondant aux plus hautes fonctionnalités) de 19 000 m² à Torcé, à la place d'Intermarché. Ou encore PLG, spécialisé dans la distribution de produits d'hygiène et d'entretien, qui s'est positionné sur un entrepôt de 12 000 m² à Châteaubourg, font partie des entreprises qui ont participé à la dynamique de ce marché. Problème, les bâtiments de dernière génération sont des actifs rares. Les sites proposés sont de trop petites tailles ou ne répondent pas aux normes ICPE recherchées. "Je crois qu'on est vraiment au pied du mur. Nous allons nous retrouver confrontés à un problème d'offre. Nous avons besoin de foncier de l'ordre de 5 à 10 hectares pour pouvoir développer un hub logistique bien positionné pour la métropole", évalue Stéphane Dauphin, qui souhaite pouvoir travailler avec les élus locaux sur le sujet.

Le tertiaire chute face à la crise

En ce qui concerne les locaux d'activités, le marché a lui aussi été très actif. Avec 106 000 m² ayant donné lieu à transaction, " 2020 restera un excellent cru, au-dessus de la moyenne à 5 ans ", analyse la Fnaim 35. Au niveau du tertiaire, en revanche, l'activité s'effondre. Le marché des bureaux a enregistré une baisse historique de près de 50 %, avec une demande placée qui passe de 122 000 m² en 2019 à 60 500 m² en 2020. "Le Covid a eu pour effet des retards de signatures, beaucoup de reports de projets et un attentisme réel de la part des utilisateurs. Pour autant, il y a assez peu d'annulations", positive Hervé Kermarrec (Kermarrec Entreprise). Le territoire est résilient et affiche déjà de meilleures perspectives au terme du premier trimestre 2021. "Espérons que cela soit le début du retour à la normale", augure Kévin Levaire (BNP Paribas Real Estate), coprésident de la Fnaim 35, pour qui 2021 devrait être "une année de transition."

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