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Le Poool veut créer des « champions locaux » du high-tech
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Le Poool veut créer des « champions locaux » du high-tech

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Elle entend fonctionner en mode « efficace, rapide et agile », au service des entrepreneurs high-tech du territoire. Le Poool, la nouvelle structure issue de la fusion de La French Tech Rennes Saint-Malo et de Rennes Atalante, sort enfin du chapeau. Son ambition : « hisser le territoire parmi les écosystèmes phares en Europe ».

De gauche à droite, Martin Meyrier, vice-président de la Région Bretagne, en charge de l'Économie, Gaëlle Andro, vice-présidente de Rennes Métropole, Jérôme Tré-Hardy, président du Poool et Stanislas Hintzy, directeur général de la même structure — Photo : Baptiste Coupin - Le Journal des Entreprises

Il y avait le coq, symbole du label French Tech à l’échelle nationale. En Ille-et-Vilaine, on parlera dorénavant du « Poool » pour évoquer la structure d’accompagnement des entreprises innovantes et start-up du territoire. Là s’arrête le parallèle avec la basse-cour, et la cacophonie qui en résulte. Car l’idée du nouvel ensemble, né de la fusion, le 20 juin, de « La French Tech Rennes Saint-Malo », lancée en 2015, et de « Rennes Atalante », création de Rennes Métropole en 1984, est bien de parler d’une même voix, de clarifier l’offre, pour répondre à une demande des entreprises elles-mêmes, et d’aller plus haut, plus loin.

« Nous visons une accélération réelle. Nous sommes sur un territoire exceptionnel sur sa capacité à faire naître des projets. Il fallait un outil plus puissant qui sache répondre à la puissance de l’écosystème lui-même », résume Gaëlle Andro, vice-présidente de Rennes Métropole, venue présenter le résultat de dix mois de travail entre entrepreneurs et élus, en lien avec les collaborateurs des deux associations.

Addition de deux forces

Dans l'escalier du Mabilay, le bâtiment qui abrite les équipes du Poool — Photo : Bruno Astorg / French Tech

Le Poool entend être une structure « efficace, rapide et agile ». Le choix du nom, d’ailleurs, résulte de cet esprit, évoquant tout à la fois « la poule », un jeu de cartes traditionnel valorisant la « mise ensemble », le verbe « tirer » en anglais, pour tirer les entreprises vers le haut, et une expression propre aux programmeurs, qui nécessite de résoudre un problème en « mode projet ».

La nouvelle structure, dotée d’un budget de 3,1 M€ (2/3 de subventions publiques, 1/3 de financement privé), est présentée comme « une addition de deux forces », sans impact sur les emplois et les ressources financières qui primaient au sein des deux associations. Elle va regrouper 24 personnes qui seront implantées au Mabilay dès cet automne. « Nous avons choisi le Mabilay pour sa visibilité au niveau national. C’est un lieu emblématique », insiste Stanislas Hintzy, directeur général du Poool, qui précise que la nouvelle association continuera d’exploiter le label « French Tech ».

Un collectif d’entrepreneurs et de profils variés

Dans son mode de gouvernance, le Poool est doté d’un organe exécutif appelé « cockpit », constitué de 12 personnes et incarnant une diversité de profils issus du monde de l’entreprise et de représentants de l’enseignement supérieur et de la recherche, notamment.

Jérôme Tré-Hardy, 41 ans, cofondateur de la start-up rennaise Maplatine.com, a été élu président. « Nous allons très vite définir une feuille de route pour écrire un nouveau projet, indique celui-ci. Nous souhaitons revisiter l’offre d’accompagnement et d’accélération, construire un programme événementiel en phase avec les besoins du territoire… » En appui opérationnel à ce cockpit, une « Agora » de plus d’une vingtaine de personnes sera prochainement constituée pour garantir une large représentativité des acteurs de l’écosystème.

Créer des « champions locaux »

Le Poool a pour ambition de « hisser le territoire parmi les écosystèmes phares en Europe » en matière de création d’entreprises et d’expérimentations innovantes. « Il y a une cinquantaine de start-up qui se créent chaque année. Nous pouvons faire mieux et les aider à grandir et grossir », insiste Laurent Bertaux, ancien président du directoire de la French Tech Rennes Saint-Malo et membre du cockpit. « Toutes les briques sont-là pour créer des champions locaux », conclut Stanislas Hintzy. Le Poool saute dans le grand bain !

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