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Le data center SFR de Rennes se transforme pour répondre aux besoins de stockage
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Le data center SFR de Rennes se transforme pour répondre aux besoins de stockage

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Site stratégique pour le stockage des données des entreprises, le data center SFR de Rennes-Cesson se transforme pour répondre aux enjeux de l’internet sans fil à très haut débit, notamment. Une nouvelle salle dédiée aux grands comptes vient d’être inaugurée en ce sens.

— Photo : © Baptiste Coupin

Le lieu est perdu dans une zone industrielle de Cesson-Sévigné, à l’abri des regards indiscrets. Comme une banque qui voudrait cacher ses activités stratégiques. En lieu et place de salles des coffres, le data center de SFR (groupe Altice) à Rennes dispose de cinq pièces hautement sécurisées (caméras, gardiennage, badges d’accès...) pour protéger son or à lui : les serveurs informatiques, devenus cruciaux pour le fonctionnement des entreprises et de la société en général. Ces équipements stockent des millions de données, des solutions logicielles aux vidéos que nous nous échangeons désormais très facilement via nos téléphones mobiles. Empilés dans des « baies » ou des armoires vitrées, sur un site de 2 500 m², les serveurs tournent 24 heures sur 24 pour exécuter les requêtes des clients connectés à l’autre bout des « tuyaux ». Le data center de Rennes est un « large edge ». « C’est la tête de pont régionale qui irrigue des data center plus petits (qualifiés de « small edge ») dans les départements », explique Marielle Bocenno, la responsable communication de SFR pour la région Ouest. Il y en a trois en Bretagne, en plus de celui-ci.

« Rapprocher les données de l’utilisateur »

Répondant aux usages des entreprises, mais aussi des collectivités et des particuliers, l’infrastructure rennaise, établie depuis vingt ans, monte en puissance. Elle est aujourd’hui occupée à 85 %.

Didier Rocher, directeur technique de SFR Ouest — Photo : © Baptiste Coupin

Carrefour des réseaux SFR (mobile ou fixe), cet outil a une mission première : « faire en sorte que les entreprises n’aient pas de problèmes avec leur hébergement et puissent avoir accès très vite aux informations », résume Didier Rocher, directeur technique de SFR Ouest. « On cherche à rapprocher les données de l’utilisateur et à les traiter régionalement », complète-t-il. On ne saura pas quelles entreprises ont l’usage de cet équipement, ni dans quels secteurs elles évoluent. Tout juste apprend-t-on qu’il s’agit de TPE-PME du Grand Ouest. Sinon des ETI. Pas d’informations non plus sur le chiffre d’affaires qu’un data center comme celui-ci peut générer.

Faire face aux enjeux du très haut débit

Avec l’arrivée de l’internet à très haut débit et son corolaire, le streaming vidéo, la réalité virtuelle..., les besoins en stockage vont en grandissant. « Depuis le premier confinement, les demandes en fibre ont augmenté de 30 % », note Franck Coudriau, délégué régional Ouest d’Altice. Cela en raison de la montée en puissance du télétravail, notamment. Et l’arrivée de la 5G (cinquième génération de mobile) va encore augmenter le volume de connectivité. D’où l’investissement du groupe dans une salle de dernière génération, sur 400 m², capable de gérer cette nouvelle masse de données et à terme d’héberger des solutions de plus haut niveau. Opérationnelle depuis novembre 2020, elle est davantage tournée vers les grands comptes et les GAFAM. « Cette nouvelle architecture préfigure des changements et des enjeux de l’internet sans fil en très haut débit et apporte une réponse aux nouveaux défis du marché des télécoms », indique Franck Coudriau. Ce « mini data center » se veut aussi plus responsable en énergie grâce à de nouvelles solutions de transport IP et les dernières générations de technologique d’hébergement, à base de tunnels d’aération. 30 % des dépenses énergétiques seraient ainsi maitrisées, affirme SFR.

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