Relancée au 1er septembre dernier par le groupe rennais Lahaye Global Logistics (1 115 salariés, 135 millions d'euros de CA en 2015) sur les bases de feu Combiwest (dont il assurait 40 % du CA), l'activité rail-route entre les terminaux de Rennes et Lyon commence à monter en puissance. Son outil Rennes Terminal (5 salariés) a été inauguré le 15 décembre, piloté par sa filiale Trans-Fer qui emploie 50 salariés répartis pour moitiés entre la Bretagne et Rhône-Alpes. Son chiffre d'affaires de 8,5 millions d'euros devrait dépasser les dix millions en 2017.
Un train entier fin janvier
Pour l'instant, un demi-train circule chaque jour dans les deux sens entre les deux régions. « Fin janvier, nous allons monter à un train complet de 42 caisses, soit 400 camions par semaine évités sur les routes », explique Patrick Lahaye, président du groupe à la manoeuvre. « Il y a une prise de conscience et de belles perspectives de développement », confie son fils Matthieu, en charge de cette activité relancée grâce à un partenariat avec le tractionnaire Naviland Cargo, filiale de la SNCF.
Des partenaires convaincus
À Rennes, où deux millions d'euros ont été investis, un deuxième engin de levage va arriver courant 2017. L'équilibre financier de cette activité sera pour 2018... « C'est un pari sur l'avenir », confie Patrick Lahaye, qui peut compter sur ses partenaires : des confrères transporteurs et chargeurs, mais aussi des distributeurs et groupes industriels, notamment de l'agroalimentaire (Sodiaal, Entremont, Danone eau, Candia, Gelagri, D'Aucy, Lactalis, Leroy Merlin, Ikea, Roxane, E.Leclerc...). Parmi eux, le morbihannais Denoual a réitéré son contrat avec une caisse quotidienne ; il avait connu un pic à six caisses. Le groupe Roxane et ses sources Cristaline en sont à dix caisses tous les quinze jours pour faire remonter les eaux des Alpes vers l'Ouest. Pour eux, c'est aussi « un outil de développement durable ». Pour le moment mis de côté, l'ancien arrêt à Mâcon devrait se transformer en halte à Dijon, qui pourrait séduire d'autres acteurs économiques... « Nous portons un projet qui commence à être bien compris notamment des chargeurs, pour penser une logistique différente, près des grands corridors de fret », soulignent les Lahaye.
