En matière d'investissements étrangers en Bretagne, la communication sur le sujet est plutôt discrète, pour ne pas dire inexistante. Pas de conférence de presse, encore moins de communiqué. Pour obtenir les résultats annuels, prière de réclamer ! Et pour cause : le bilan n'est pas bon et les chiffres parfois contestés. Sur les 33 nouvelles décisions d'investissement dans la région en 2016 (États-Unis et Allemagne en tête), on ne recense que quatre créations ; 17 sont des extensions de sites déjà existants, deux autres des reprises, une modernisation... « Les extensions tiennent une place prépondérante dans ce bilan », reconnaît-on à juste titre chez Bretagne Commerce International (BCI) qui a pris la main de la com' sur Business France.
Deux guichets pour un même message se voulant rassurant : « Les entreprises étrangères, quelle que soit leur taille, réitèrent leur confiance à la Bretagne. » On nous vante aussi des projets créateurs d'emplois : au nombre de 28 ou 26 projets selon la méthodologie (Business France compte doublement deux décisions du même investisseur). Pour « 552 emplois créés recensés et 163 emplois maintenus grâce aux reprises d'entreprises par des groupes étrangers ». Les enseignes et projets sont connus : Sanden, Premier Tech Aqua, Autocruise, Eichrom, Zeiss, TVN, Webhelp, etc. Quelques statistiques sont sujettes à discussion, comme la comptabilisation d'Edixia, près de Rennes : PME française indépendante au sens européen et non filiale du groupe Allinspect, qui n'existe pas lui-même ! Quant aux projets d'implantation dits « exogènes », on les cherche toujours avec seulement quatre « créations »... Encore trop peu nombreux pour un territoire qui se revendique pourtant attractif.
