Les créatrices
Nathalie Parmentier a un parcours dans la commercialisation et le marchandising pour le compte de grandes marques internationales comme H&M et Levi’s. Sandra Heteau est styliste modéliste et a longtemps travaillé à la conception de produits dérivés pour Roland Garros. C’est le réseau social Facebook qui les a réunies, grâce à un groupe de recherches professionnelles. "Dans nos anciens métiers, il nous fallait toujours vendre le plus vite possible et au moindre coût. Produire sans se préoccuper de la qualité, pousser à l’achat. Cela était en décalage avec notre volonté d’avoir un mode de vie plus responsable", raconte Nathalie Parmentier. Complémentaires, les jeunes femmes s’associent pour créer la marque de vêtements pour enfants Perpète, qu’elles commencent à bâtir dès 2019, l’une à Paris, l’autre à Bruxelles. Originaires de Rennes, elles y reviennent en 2020 pour y installer leur entreprise et "faire de la mode différemment".
Le concept
Perpète propose des vêtements mixtes éthiques conçus pour durer, en coton bio, fabriqués dans une usine au Portugal. "Nous créons un vestiaire de base pour les enfants de 3 à 10 ans, intemporel, non genré, pour en faciliter la transmission", définit Sandra Heteau. Perpète vend ainsi des sweats, pantalons, t-shirts… Et même un jean écoresponsable en matière inusable, l’Armalith, inventée par Bolid’ster, notamment pour les motards.
L’originalité de Perpète, c’est aussi son circuit de revente : "nous rachetons les vêtements pour les détacher, les réparer s’ils sont abîmés avec des patchs par exemple, les transformer si besoin de pantalon en short notamment, et leur donner une seconde vie. Notre objectif c’est qu’il n’y ait aucun vêtement à dormir dans les placards !" Ils sont remis en vente sur le site à des prix avantageux (et le client reçoit, lui, un bon d’achat de 15 à 40 % de sa valeur).
Les perspectives
Perpète vend essentiellement via son site internet, qui a pesé 75 à 80 % de ses 200 000 euros de chiffre d’affaires en 2021. Mais la marque commence à être distribuée en boutique, auprès d’une dizaine de revendeurs, et a fait une opération fin 2021 dans 60 corners Monoprix. "Nous avons besoin de ce relais en physique pour faire toucher nos produits, explique Nathalie Parmentier. Nous allons maintenant chercher des partenaires en France et dans les pays limitrophes." La petite équipe (3 personnes pour l’instant) va également tester cette année de vendre dans un pop-up store, sans doute à Rennes.
