Rennes
« La marque LeCoq-Gadby veut montrer qu’elle est vivante »
Interview Rennes # Restauration

Véronique et Jacques Brégeon dirigeants de LeCoq-Gadby « La marque LeCoq-Gadby veut montrer qu’elle est vivante »

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Dirigeants de l'hôtel-restaurant rennais LeCoq-Gadby, Véronique et Jacques Brégeon font prendre à cette institution un nouveau virage. La marque se réinvente en allant au-devant des Rennais dans deux nouveaux lieux. Décryptage de cette nouvelle stratégie.

Véronique et Jacques Bregeon, dans leur hôtel écolabellisé, rue d'Antrain — Photo : Valentine Lecomte

Vous venez d’ouvrir deux restaurants à Rennes. Quelle est la nouvelle stratégie de développement de LeCoq-Gadby ?

Véronique et Jacques Brégeon : Nous avons remporté coup sur coup deux appels d’offres : l’exploitation du Café des Champs Libres pour cinq ans (ouvert en septembre) et celle du restaurant de l’aéroport de Rennes pour sept ans (ouvert en août), qui s’appellera désormais « La Caravelle ». Une référence à cet avion mythique des Trente Glorieuses et bateau des grandes découvertes. De quoi inviter à faire des découvertes gastronomiques ! Si nous avons voulu saisir ces deux opportunités, c’est parce que nous savions qu’avec l’arrivée du couvent des Jacobins notre activité telle qu’elle avait fait notre réussite, n’avait plus d’utilité. C’est pour cette raison que nous avons vendu à un promoteur le terrain qui abritait nos anciens Salons LeCoq-Gadby (réceptions et séminaires). Il nous fallait reconvertir notre entreprise, tout en gardant notre engagement dans les métiers de la restauration mais en les exerçant autrement.

Comment est organisé LeCoq-Gadby désormais ?

V.B et J.B. : Nous sommes aujourd’hui 20 collaborateurs. Nous conservons notre établissement historique datant de 1902, rue d’Antrain, avec son hôtel écolabellisé de 15 chambres et son spa. Il constitue la première de nos deux sociétés. C’est un hôtel-jardin, qui peut être privatisé sur demande, et la salle à manger mise à disposition sur réservation. Car nous n’y avons plus de restaurant. La cuisine est élaborée à La Caravelle. C’est là-bas que la brigade de notre chef Charles Galerne (5 personnes) cuisine pour nos trois établissements. Les cartes sont variées, mais toujours réalisées avec des produits frais et locaux. A l’aéroport, nous nous adressons aux usagers, mais également aux Rennais qui cherchent une bonne table. La Caravelle offre la possibilité de manger très rapidement ou de prendre le temps de déguster un repas gastronomique. La variété des propositions est également le principe du Café des Champs Libres : cuisine de saison rapide le midi, goûter, pré-dîner gourmand, espace de coworking… Les deux restaurants sont regroupés au sein d’une autre société baptisée « LeCoq-Gadby Traiteur », dont le métier est la restauration. Notre activité traiteur demeure, d’ailleurs, puisque nous continuons de proposer des plateaux repas aux entreprises ou des prestations pour de l’événementiel.

Quelles sont vos attentes avec cette nouvelle organisation ?

Le Café des Champs Libres, décoré par LeCoq-Gadby — Photo : Valentine Lecomte

V.B et J.B. : Nous avons investi 250 000 € pour équiper La Caravelle et Le Café des Champs Libres. Les cuisines et le mobilier sont la propriété de l’exploitant. C’est ainsi que nous avons pu, par exemple, réutiliser des tables et chaises bistrot de la maison Gadby. Notre fils Charles, qui gère les restaurants et l’événementiel, a même eu l’idée d’habiller le bar du Café avec l’ancien parquet des Salons de la rue d’Antrain ! Nous voulons montrer que la marque LeCoq-Gadby est vivante, alors que beaucoup pensaient qu’elle allait disparaître. Nous nous découvrons de nouvelles clientèles, aux deux entrées de la ville. Nous sentons que les nouvelles activités démarrent bien. Nous allons de nouveau atteindre, d’ici à deux ans, les 2,5 M € de CA que nous avons pu réaliser par le passé.

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