Ce n’est plus dans sa commune d’origine (Sainte-Colombe, près de Janzé), mais désormais à Corps-Nuds, que la brasserie Sainte-Colombe produit ses bières. Une toute nouvelle installation, très moderne, va permettre aux trois associés de développer la marque et sa gamme. Jean-Baptiste Glais, Henri et Gonny Everts ont investi 1,2 million d’euros dans un bâtiment flambant neuf de 850 m², et 800 000 euros pour l’achat de nouveaux outils de production, dont des cuves et des racks de stockage. Un passage nécessaire pour absorber les 15 % de croissance enregistrés chaque année. "Nous avons également installé deux silos de 15 tonnes pour recevoir le malt en vrac, ajoute Jean-Baptiste Glais. Nous le stockions auparavant sous forme de sacs (100 tonnes par an), et cela va nous permettre de garder la stabilité de la matière première, mais aussi de gagner du temps en manutention." Qui dit temps gagné, dit productivité augmentée. D’autant que Sainte-Colombe dispose désormais de deux nouveaux fermenteurs.
Développement de la bouteille
La brasserie va pouvoir travailler avec plus de flexibilité ses différentes sortes de bières : 5 classiques et 5 saisonnières (bière de Noël par exemple). Et aller au-delà des 400 hectolitres produits par an jusqu’en 2019. "2020 est une année à part. Mais nous avons quand même bien tourné, constate Jean-Baptiste Glais. Nous avons notamment développé le marché des bouteilles." Avant la crise sanitaire, 70 % de la production de la brasserie sortait en effet sous forme de fûts, à destination des cafés, bars ou restaurants. Mais les clients ont sollicité Sainte-Colombe pour pouvoir trouver leurs bières en bouteille, notamment en GMS.
Désormais, la bouteille fait partie des produits à développer pour la brasserie bretillienne. "Nous étions sous-équipés à Sainte-Colombe pour augmenter la capacité de production en bouteilles, explique Jean-Baptiste Glais. Ici, nous allons pouvoir multiplier par deux nos volumes, grâce à une nouvelle ligne d’embouteillage." Si ce marché en croissance n’était pas spécialement inscrit dans les plans, il va pouvoir se développer grâce à cette nouvelle brasserie. Si Sainte-Colombe veut garder le cap, elle n’a pas vraiment le choix que de miser davantage sur la bouteille, pour combler le manque à gagner dû aux fermetures des CHR. "À terme, nous espérons conserver à la fois le marché des fûts et des bouteilles", poursuit Jean-Baptiste Glais.
Espace vente et dégustation
La brasserie veut aussi aller davantage vers ses consommateurs, en ouvrant son propre point de vente et espace dégustation, sur 50 m². "Cet espace est attenant à la brasserie, avec vue directe sur les cuves et la production. Nous prévoyons de proposer aussi des visites de nos installations." Sainte-Colombe se révèle. Toujours en recherche de goût, ses créateurs ont également engagé petit à petit un virage vers le bio. "Nos levures et notre malt sont bio depuis trois ans. Nous visons la certification pour cette année", confie Gonny Everts. Enfin, au programme des dirigeants dans les prochains mois : faire de leurs anciens locaux une distillerie de whisky. "Nous travaillons depuis cinq ans une liqueur de whisky et un alcool de céréales, sous la marque Roc’Elf", ajoute Gonny Everts. Une autre histoire à écrire avec "La Distillerie de la Roche aux Fées".
