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Kerlink : Décryptage d'une entrée en bourse
Rennes # Investissement

Kerlink : Décryptage d'une entrée en bourse

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Pour assurer son développement, la société rennaise Kerlink a levé 12,8 millions d'euros. Cette entreprise précurseur de la technologie LoRa a décidé de s'introduire en bourse sur le marché Alternext Paris. Une levée de fonds pas comme les autres.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Kerlink a lancé officiellement le mois dernier son introduction en bourse sur le marché Alternext Paris, afin d'accélérer son développement, notamment à l'international. L'entreprise basée à Thorigné-Fouillard est l'un des précurseurs de la technologie LoRa (Long Range) et spécialisée dans les réseaux dédiés aux objets connectés. Ces IoT prenant de plus en plus de place dans la vie quotidienne, les collectivités, opérateurs de télécommunications et entreprises cherchent des solutions réseaux pour profiter de ces opportunités de développement. Pour Kerlink, qui emploie 53 salariés et réalise autour de 7,4 millions d'euros de chiffre d'affaires, l'entrée en bourse marque cinq enjeux principaux.

Ouvrir une filiale en Amérique du Nord cette année

Sur ce marché, Kerlink a de l'avance par rapport à ses concurrents, et compte bien continuer la course en tête sur ce marché mondial ! L'entreprise propose aujourd'hui une solution complète permettant de relier des équipements fixes (compteurs d'énergie...) ou mobiles (bus de transport public, wagons...) avec les systèmes d'information des entreprises. Des innovations qui permettent à Kerlink de réaliser une croissance de 40 % par an (+ 60 % en 2015), avec un fort développement à l'étranger (20 % du CA), où elle commence à ouvrir des bureaux. « Nous avons ouvert une filiale à Singapour en novembre dernier, et devrions en ouvrir une autre en Amérique du Nord en 2016 », annonce William Gouesbet, le P-dg de Kerlink.

Garder un coup d'avance

« Pour assurer son développement et garder un coup d'avance », notamment à l'international, Kerlink a besoin de fonds. Elle a réussi à lever 12,8 millions d'euros grâce à son entrée en bourse. Après la phase de préparation de cette introduction sur le marché Alternext, où Kerlink a obtenu le visa de l'AMF, l'Autorité des marchés financiers, l'entreprise a engagé, du 3 au 18 mai, une phase concrète de recherche de fonds.

S'ouvrir aux investisseurs, mais aussi aux particuliers

Pendant ces deux semaines, deux types d'investisseurs ont pu se manifester : des institutionnels qui ont été 23 à s'engager (gestionnaires de fonds financiers, bancaires, patrimoniaux ou de défiscalisation, via lesquels des entreprises notamment peuvent investir), et des particuliers (132.002 titres demandés exactement).

Lever des fonds : 10,43 euros l'action

À l'issue, la part du public représente environ 14 % du montant de la levée de fonds, et les institutionnels 86 %. Montant final de l'action (à l'issue de l'opération) : 10,43 euros. Plus précisément, au terme de l'opération d'introduction en bourse, Kerlink a levé 10,2 millions d'euros à un prix de 10,43€ par action. Une somme qui a été accompagnée du remboursement en actions d'obligations remboursables en action (ORA) à hauteur de 2,55 millions d'euros, au prix de 10,43€ par action. « Compte tenu de l'augmentation de capital et du remboursement des ORA, la capitalisation boursière de la société ressort à 37,10 millions d'euros sur la base d'un capital composé de 3 552 557 actions », conclut l'entreprise dans un communiqué.

Atteindre deux objectifs : innovation et international

Sur ces 12,8 millions d'euros de levée de fonds, Kerlink compte utiliser « les deux tiers pour innover, poursuivre (notre) effort de R & D pour garder ce coup d'avance, et apporter de nouveaux services à notre valeur ajoutée, indique William Gouesbet. L'autre tiers de cette somme doit nous permettre de nous développer à l'international et de renforcer nos positions à l'étranger ».

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