Joël Chéritel : « Le nouveau président du Medef doit être force de proposition face au gouvernement »
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Joël Chéritel : « Le nouveau président du Medef doit être force de proposition face au gouvernement »

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Dans le cadre de l'élection du nouveau président du Medef, qui aura lieu en juillet prochain, Joël Chéritel, président du Medef Bretagne, livre ses attentes.

Joël Chéritel est le président du Medef Bretagne — Photo : Medef Bretagne

« Pour le chef d’entreprise que je suis (président-fondateur de Rétis, à Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), 165 salariés) et pour nos adhérents, le style et la personnalité du futur président du Medef incarnent beaucoup de choses, estime Joël Chéritel, président du Medef Bretagne (20 000 entreprises, soit 300 000 salariés). Nous avons envie d’être bien représentés. Mais son mandat est fortement conditionné par les gouvernements en place. Pierre Gattaz s’était installé dans un Medef de combat. Notre futur président devra passer à un Medef de propositions. Nous attendons qu’il engage une transformation du Medef pour rapprocher l’organisation de ses adhérents, et qu’il soit force de proposition face au gouvernement.

Avec le Premier ministre Édouard Philippe, nous avons un gouvernement pro business, à l’écoute des entreprises. Le Medef peut s’aligner sur ses objectifs : développer l’emploi par les entreprises afin de rendre sa compétitivité à la France. Dans ce contexte, le Medef pourra faire des propositions sur l’apprentissage pour en faire une voie royale, sur la formation, sur la réforme de l’assurance chômage... Car c’est en discutant avec les représentants des entreprises que l’on trouvera des solutions, pas en inventant des lois. Le Medef doit pousser les entreprises à décider, via leurs branches professionnelles. Il aura aussi un rôle à jouer dans les questions liées aux impôts de production, à la fiscalité des Gafam (firmes américaines du numérique), à la transformation numérique et à la simplification administrative. Sous l’impulsion du nouveau président, le Medef devra être plus présent à Bruxelles pour exercer son influence et éclairer les députés, comme savent mieux le faire les Italiens ou les Allemands. »

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