« Convergences est vraiment un projet atypique, car c'est un quartier de ville qui va sortir de terre et se reconstruire sur la ville, en concertation avec la mairie et Rennes Métropole. Nous sommes en entrée de Chantepie, sur un secteur de la Zac de centre-ville. Le projet constitue une emprise d'1,3 hectare et fera à terme 24.000 m² construits, comprenant un immeuble de bureaux d'environ 7.000 m². C'est exceptionnel sur ce secteur. Les travaux démarreront en fin d'année, pour une livraison fin 2019. »
Projet innovant
« La manière dont je souhaitais que ce projet prenne vie était vraiment d'offrir de la mixité dans un quartier en globalité de 255 logements dont 76 en accession libre, trois villas urbaines, 38 logements sociaux (avec Archipel Habitat), une résidence-service seniors (avec Vinci - Ovelia), du commerce (975 m²) en pied d'immeuble. C'est un quartier qui n'est pas déconnecté du centre-ville mais dans son prolongement... L'occasion nous était donnée de travailler sur un sujet très important et innovant, à notre échelle aussi. Notre entreprise en expansion nous amène à travailler ces sujets-là. J'avais envie d'ambitions supérieures pour ce projet. Justement pour profiter pleinement de l'occasion de travailler sur un sujet complet. C'est pourquoi j'ai souhaité que l'on puisse travailler en Bim. Le Bim, tout le monde en parle, mais finalement assez peu en font ! »
Révolutionner le métier
« De manière factuelle, c'est clairement l'avenir de la construction et de notre métier. C'est un modèle stimulant qui révolutionne nos méthodes de travail. Demain, ce sera déjà une barrière de moins à devoir lever pour nous. Ce ne sera plus un sujet pour nous, dans les projets futurs. Mais quand on commence à y entrer, ce n'est pas si simple à mettre en oeuvre... On prend toujours un risque. Par définition, c'est nouveau. Et donc, cela nécessite que l'on change nous-mêmes d'approche, d'habitudes de travail, que l'on fasse adhérer toutes les entreprises qui travaillent avec nous. Le Bim induit un travail en amont beaucoup plus important. Il faut alimenter cette maquette Bim dans l'intérêt de pouvoir travailler les uns avec les autres et de faire en sorte que l'on s'alimente les uns les autres sur le même outil. »
Avec un « Bim manager » et des partenaires
« Nous nous sommes adossés à un "Bim manager", Jonathan Renou (Atlancad), en partenariat avec Arcau et le bureau d'études Eriger, qui nous accompagne et a pour mission d'agréger et de consolider les différentes maquettes pour en faire une analyse pertinente. L'objectif est de gérer les conflits bien en amont de la construction. Ces mêmes conflits que l'on gère sur chantier, mais que l'on est en train de résoudre, alors même que nous n'avons pas encore donné un seul coup de pioche ! On peut circuler dans cette maquette virtuelle Bim et en modifier des détails. Cela oblige à travailler en bonne intelligence. Le Bim ouvre le champ des possibles. »
Tirer le projet vers le haut
« Toutes les semaines, chaque acteur du chantier dépose sa maquette. Cela permet d'anticiper et de tirer le projet vers le haut. Cela évite aussi les nombreux jeux de plans sur papier. Nous sommes moteurs. S'il n'y a pas la volonté du maître d'ouvrage d'impulser ce changement, ce sera impossible pour les partenaires. Cela demande un investissement supérieur à 100.000 euros, en machines informatiques de calcul plus puissantes, mais aussi en formation. Pour l'instant, nous n'appréhendons pas encore le retour sur investissement. Nous allons en tirer le bénéfice, notamment en gain de temps, dans la phase de chantier grâce aux solutions techniques trouvées en amont. Dans la vie du bâtiment futur, le Bim fera sens pour les gestionnaires comme Archipel Habitat ou de l'immeuble de bureaux. Nous ne sommes pas encore certains des économies réalisées. C'est un virage à prendre. »
