Ille-et-Vilaine : L'activité « foodservice » de Triballat s'organise
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Ille-et-Vilaine : L'activité « foodservice » de Triballat s'organise

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La laiterie Triballat, à Noyal-sur-Vilaine, à l'est de Rennes, réalise 5% de son chiffre d'affaires avec la restauration collective. Une piste de développement pour cette entreprise de 900 salariés.
— Photo : Le Journal des Entreprises

L'activité « Foodservice » de Triballat Noyal, s'organise et se structure. La consommation hors domicile est un créneau sur lequel l'entreprise familiale dirigée par Olivier Clanchin entend se développer davantage. « Nous représentons 5 % des 250 millions d'euros de chiffre d'affaires de Triballat, précise Pascal Bénard, responsable des ventes CHD chez Triballat. Et c'est une activité rentable, qui participe à l'équilibre de l'entreprise ». Mais son objectif est de soutenir les marques de Triballat (Sojasun, Vrai, Petit Billy, Petit Breton, Merzer...), en faisant découvrir ces produits via la restauration collective.

Séduire en direct
Potentiel : 240.000 points de vente en France (restaurants municipaux, scolaires, d'entreprises privées...). « De manière générale, ils achètent leurs produits via des distributeurs grossistes, constate Pascal Bénard. Quand on est comme nous un spécialiste du marché de niche (bio, végétal), nous n'arrivons pas à mobiliser assez ces grossistes. L'enjeu est donc de porter notre bonne parole auprès des restaurateurs en direct, pour qu'eux génèrent la demande auprès de leurs grossistes ! » Triballat Foodservice (7 collaborateurs) y va donc étape par étape pour séduire. « L'idée est de recruter des commerciaux, petit à petit, mais nous nous focalisons, en attendant, sur les gros opérateurs des grandes agglomérations ». Aujourd'hui, la notoriété de Vrai et Sojasun est là : 3.000 tonnes de produits Triballat sont écoulées en foodservice chaque année. Essentiellement des produits ultrafrais (yaourts et desserts à base de préparations végétales).

Développement des protéines végétales
« Mais le marché bio stagne dans la restauration collective, remarque pascal Bénard. Nous devons donc caler l'offre sur les besoins du marché : nous portons une attention particulière au développement des protéines végétales. C'est un axe de développement, car le marché n'existe pas ! Triballat a développé des steak soja, des boulettes soja par exemple. Elles sont adaptées en conditionnement pour la restauration collective. Il faut garder notre longueur d'avance sur ce nouveau marché, d'autant que la disponibilité en protéines carnées pose question à long terme ». Pour faire valoir ses qualités, Triballat Foodservice a mis en ligne début 2015 un site internet dédié à la RHD, pour « dire que le bio en restauration collective c'est possible, et informer sur le développement du végétal. D'autant que le potentiel en protéines carnées est trois fois supérieur à celui de l'ultrafrais. Il y a donc de quoi faire ! » Enfin, pour développer encore ses marques, Triballat regarde aussi vers la restauration commerciale (elle vend déjà à Brioche Dorée ou Ikéa).

> Triballat (Noyal-sur-Vilaine)

P-dg : Olivier Clanchin ; 900 salariés ; CA : 250 M€ ; 02 99 04 11 11 ; www.triballatfoodservice.com ; www.triballat.fr

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