Immergée par 55 mètres de fond dans le Passage du Fromveur en juin 2015, la première hydrolienne à avoir été raccordée au réseau électrique français, arrive au terme de sa première campagne d'essais. Une campagne qualifiée de « concluante » par Sabella (15 salariés; C.A. non communiqué), la PME quimpéroise qui porte ce projet d'un budget de plus de 13 millions.
Résultats initiaux « prometteurs » malgré quelques embûches
« Malgré des résultats initiaux prometteurs sur les premiers mois de démonstration, nous considérons que la phase d'apprentissage n'est pas achevée et souhaitons consolider notre expérience pour optimiser l'exploitation», indique la société. En dépit d'un câble endommagé lors de son installation, qui ne lui a pas permis de fonctionner à sa vitesse maximale, et d'une attaque informatique en octobre, son démonstrateur est parvenu à injecter environ 70MWh d'électricité dans le réseau ouessantin entre novembre 2015 et février 2016.
Nouvelle immersion à l'automne ?
Sabella compte donc rapatrier sa turbine à Brest durant l'été pour un bilan technique et des optimisations. Une opération « de prime importance pour intégrer les retours d'expérience dans des projets en cours de définition et de proposition à différents énergéticiens, tant en France qu'à l'étranger ». Selon nos confrères de l'Usine Nouvelle, Sabella devrait en effet installer, d'ici à 2017, trois à quatre hydroliennes aux Philippines, et convoiterait le marché canadien.
Après autorisation, la société quimpéroise prévoit ensuite de replonger son hydrolienne dans les eaux tumultueuses du Fromveur pour une nouvelle campagne d'essais prévue à l'automne. Une demande d'occupation de l'espace maritime a été effectuée pour une période allant jusqu'à fin 2019. À terme, Sabella vise la création d'Eussabella, d'une ferme-pilote hydrolienne dans le Fromveur en collaboration avec Akuo Energy.
