Grand Ouest : Go Capital mise 80 millions d’euros sur les start-up en amorçage
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Grand Ouest : Go Capital mise 80 millions d’euros sur les start-up en amorçage

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Cinq ans après avoir lancé un premier fonds dédié à l’amorçage avec un budget de 57 millions d'euros, la société de gestion de fonds d'investissement Go Capital lance un deuxième fonds à 60 millions d'euros avec pour but d’atteindre les 80 millions d'euros d’ici la fin de l’année. Objectif : prendre des participations dans une vingtaine d’entreprises de l’Ouest, de la Normandie aux Pays de la Loire.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le premier fonds d’amorçage arrivait au terme de sa capacité de financement. La société de gestion Go Capital lance donc un deuxième fonds d’amorçage, plus ambitieux. Si le premier closing vient de se terminer à 60 millions d’euros, l’objectif est bien d’atteindre les 80 millions d‘ici la fin de l’année. « Lorsqu’on a ouvert le premiers fonds à 57 millions d’euros, on s’est rapidement rendu compte qu’il y avait le potentiel pour accompagner plus d’entreprises », explique Jérome Guéret, directeur d’investissement de Go Capital.

Bpifrance, le fonds européen et les régions augmentent leur participation

Convaincu par le fonctionnement de ce fonds interrégional de capital-investissement, le fonds européen d’investissement et Bpifrance ont accepté de rallonger leur participation en apportant chacun 20 millions d’euros. Les régions Pays de la Loire, Bretagne et Normandie ont promis d’apporter chacune 4 millions d’euros. Elles avaient apporté 3 millions pour le lancement du premiers fonds, en 2012. Participation en hausse aussi de la part de la quarantaine d’entrepreneurs souscripteurs de Go Capital. Les banques régionales, à savoir le CIC Ouest, le Crédit Agricole Atlantique Vendée et la Caisse d’Epargne, maintiennent leurs investissements à hauteur de 1 million d’euros chacune.

Blacknut et Sweet Energy, deux start-up déjà accompagnées

Objectif : prendre une vingtaine de participations sur les cinq prochaines années, dans de jeunes start-ups sans chiffre d’affaires mais à l’avenir prometteur dans les domaines de la biotech, la santé, la nutrition, ou le numérique. Le fonds, concentré sur la Bretagne, les Pays de la Loire et la Normandie, ne s’interdit pas, à l’avenir, de s’implanter en Centre-Val de Loire, « si des souscripteurs sont prêts à nous suivre », souligne Eric Cozanet. Le véhicule Go Capital Amorçage 2 sera amené à investir entre 500.000 et 2 millions d'euros pour un premier financement, en plusieurs tranches. Des possibilités de réinvestissement sont également envisagées dans la limite de 6 millions d'euros. Deux start-up bénéficient déjà de l’accompagnement du fonds : Blacknut, la start-up rennaise qui se présente comme le "Netflix" du jeu vidéo, vient de lever 2,4 millions d’euros ; Sweet Energy, elle, a levé 1,4 million d’euros pour développer le prototype de son système innovant de production d'énergie à partir de la désalinisation d'eau de mer.

300 dossiers par an

« Nous recevons en moyenne 300 dossiers par an et nous en retenons entre 10 et 15 au total chaque année », détaille Jérôme Guéret, en incluant les deux autres fonds d’investissement créés par la société de gestion (Ouest Ventures et Loire Valley Invest). Créé en 2012 avec l’aide du Fonds national d’amorçage, le fonds n°1, appelé Go Capital Amorçage 1 doté de 57 millions d’euros a permis jusqu’ici 25 prises de participations dont 11 en Pays de la Loire pour 8,8 millions d’euros. Trois projets n’ont pas abouti.

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