Saint-Malo
Goëmar : À siège mondial, ambitions mondiales
Saint-Malo # Industrie # Investissement

Goëmar : À siège mondial, ambitions mondiales

S'abonner
Biotechnologies Le laboratoire Goëmar, racheté par le groupe international Arysta il y a un an, a inauguré son siège social à Saint-Malo. Un nouveau départ pour grandir davantage à l'export, notamment vers l'Amérique du sud.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Depuis sa création dans les années 70, Goëmar tient à rester ancré à Saint-Malo. Sa partie fabrication et R & D avait rejoint la zone d'Atalante Saint-Malo en 2011. Depuis décembre dernier, le siège social a lui aussi rejoint le même site, dans un bâtiment flambant neuf de 735 m². Si le montant de l'investissement est gardé secret par la direction, sa construction a été soutenue par les collectivités à hauteur de 55.000€ pour Saint-Malo Agglomération, 55.000€ pour le conseil général et 63.000€ pour la Région. Il était soumis à l'obligation de recruter 14 nouveaux salariés d'ici à trois ans... « nous sommes déjà à +9 », se réjouit Jean-Pierre Princen, président de Goëmar.




50 % à l'export

L'équipe d'une cinquantaine de collaborateurs est donc désormais réunie sur un seul site, pour travailler plus en cohérence, et attaquer les nouveaux développements de Goëmar. Depuis le rachat par le groupe Arysta en mars 2014 (désormais détenu par Platform Specialty Products), le laboratoire spécialisé dans la bioperformance au service des productions végétales agricoles accélère son activité export. Présente dans plus de quarante pays, l'entreprise, rentable (« à deux chiffres », indique sans plus de précisions le président), réalise 50 % de ses 27 M€ de chiffre d'affaires à l'international. Et ce n'est pas fini ! « Arysta a donné un nouvel élan à la dynamique de croissance de Goëmar, considère le président de l'entreprise malouine qui emploie au total une petite centaine de personnes. Nous sommes présents dans encore plus de pays. Arysta nous a ouvert des portes sur les marchés indien, brésilien, vietnamien, et nous a permis de nous renforcer en Chine et Thaïlande notamment ».




Vers l'Amérique centrale

Pour 2015, Goëmar veut aussi monter en puissance en Colombie et Pérou, et attaquer « l'Amérique centrale, où on a entamé un programme de développement, poursuit Jean-Pierre Princen. Myanmar, l'Indonésie et les Philippines suivront dans les deux ans qui viennent ». Goëmar peut en effet compter sur de nouveaux entrants au sein d'Arysta : le Belge Agriphar et l'Américain Chemtura Agro Solutions. Ensemble, ils pèsent 2,3 Mds€ de chiffre d'affaires, contre 1,3 Md€ avant la fusion avec ces deux sociétés. Si Goëmar a des entrées dans le monde entier désormais, elle mise toujours autant sur sa R & D (10 % du CA par an). D'abord axée autour de la recherche sur les propriétés des algues, la R & D de Goëmar a élargi son champ d'action, dans les biotechnologies au sens large. Et pour une utilisation dans l'agriculture à des fins d'accroissement de la production dans le respect de l'environnement, mais aussi de santé des cultures et de protection contre les maladies.




Et maintenant le marc de raisin

L'entreprise s'est intéressée au marc de raisin par exemple (Phytomarc), pour proposer une protection contre les maladies des plantes, non toxique pour l'homme ou l'environnement. Elle a aussi travaillé à vulgariser les vacciplants (pour améliorer la protection intégrée des plantes sur la production agricole). Avec le CNRS de Roscoff, le laboratoire essaie d'identifier les ingrédients présents dans les algues et qui seraient utiles aux productions agricoles. Enfin, en 2014, Goëmar a sorti trois nouvelles solutions pour la santé des plantes en agriculture (biostimulants, pulvérisations et imagerie). Des produits testés actuellement « dans l'hémisphère sud », indique Jean-Pierre Princen.

Goëmar



(Saint-Malo) Président : J-P Princen


DG : Wayne Hewett 90 salariés CA 2014 : 27 M€ 02 99 19 19 41 www.goemar.com

Saint-Malo # Industrie # Investissement # Ressources humaines