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Geldelis : Le traiteur surgelé mise sur le snack chaud et l'export
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Geldelis : Le traiteur surgelé mise sur le snack chaud et l'export

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À Torcé, Geldelis connaît un développement important depuis quatre ans. L'entreprise d'Annie Saulnier s'est diversifiée, ajoutant à ses tartes salées surgelées des produits mini et maintenant des spécialités dédiées au snacking chaud. Elle envisage aussi de s'agrandir.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Parti d'une idée très franco-française pour se lancer. La quiche surgelée, Geldelis est aujourd'hui capable de s'adapter aux tendances les plus modernes. L'entreprise de Torcé, près de Vitré, fabrique des produits surgelés en lien avec les tendances de consommation et les besoins de ses clients, notamment à l'international. « L'export représente aujourd'hui 11 % de nos 8,4 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016 », indique Annie Saulnier, dirigeante de l'entreprise depuis 1998 (et fraîchement élue présidente de l'ABEA). Cet axe de développement est une vraie volonté pour cette fille d'entrepreneur (son père Joseph Jouault, dirigeait Districera et Gaudiche, à Torcé avant de reprendre Geldelis en 1994). Celle qui a étudié le commerce international aux États-Unis avant de se lancer très jeune dans l'entrepreneuriat chez Geldelis, ne pouvait que mener son entreprise à un destin international !

Diversification et innovation produit

Après une reprise d'entreprise difficile à la fin des années 1990, elle redresse la barre dès sa première année à la direction, en revisitant le modèle avec un oeil neuf et une équipe motivée. Elle poursuit sur sa lancée en créant une gamme de mini-apéritifs dès les années 2000. C'est comme cela que Geldelis se démarque de la concurrence. « C'est aujourd'hui une gamme qui explose », se réjouit Annie Saulnier. Tout comme les produits de service et le snacking. « Nos clients viennent chercher de la diversification. Nous lançons par exemple cette année des produits nomades, en snacking chaud », annonce la dirigeante, qui s'est fait un nom dans le milieu de la pâte et du fond de tarte surgelé. Sa carte de visite. Geldelis a par exemple été la première sur son marché à lancer les quiches « micro-ondables » ou encore les plateaux de mini-apéritifs surgelés... Les clients sont en effet de plus en plus nombreux à sonner à la porte de Geldelis, pour sa capacité d'innovation notamment (2 salariés en R & D). Ils sont à 55 % des professionnels de la RHD (chaînes comme Accor, Brioche Dorée, des grossistes, boulangers, traiteurs...), à 20 % des enseignes de vente à domicile (Toupargel, Picard...) et à 20 % des rayons libre-service et traiteur de la GMS (pour les produits de service, comme des pâtes, qu'ils vont ensuite garnir). Le reste de l'activité de Geldelis (5 %) concerne de la sous-traitance industrielle. « Nous avons opté pour des axes différenciant comme le surgelé certifié bio (dès 2008) et le casher (2016), qui se vend très bien surtout à l'export », souligne Annie Saulnier.

Un agrandissement en 2018

Cette reconnaissance du milieu professionnel permet à l'entreprise bretonne de 52 salariés de viser les 10,5 millions d'euros de chiffre d'affaires pour cette année. Une belle progression. Mais encore faut-il suivre la cadence. Pour cela, Annie Saulnier envisage un deuxième agrandissement de son usine pour fin 2018. Après avoir ajouté 1.500 m² en 2008, créé son atelier boulangerie en 2015 (aidée par le Feder) pour la pâte à pizza, elle devrait déposer un permis de construire avant fin 2017. Les plans sont à l'étude, le budget aussi... « Nous avons toujours investi pour être en phase avec la croissance de nos clients, souligne Annie Saulnier. Cette nouvelle extension se fera en amont du bâtiment actuel (qui fait environ 4.000 m²), et sur la partie atelier. Nous avons besoin de plus de place en cuisine, préparation, production, stockage et aussi en bureaux ».

Bientôt aux États-Unis et en Asie

S'il faut pousser les murs, c'est que Geldelis a besoin de place pour répondre à une demande croissante de ses clients. « Beaucoup d'entre eux se développent notamment à l'international. Ils ont leur propre réseau de distribution à l'étranger et nous appuyer sur eux est pertinent pour nous », considère Annie Saulnier, qui a une vraie volonté de grandir aussi à l'export. « Nous exportons ainsi déjà vers les pays frontaliers comme l'Allemagne, la Belgique, la Suisse, l'talie, la Scandinavie ou encore la Russie... Nous allons démarrer aux États-Unis et en Israël, confie la dirigeante. L'export nous oblige à nous adapter, à être curieux. C'est agréable de commercer avec l'étranger, il se crée de véritables partenariats dans le respect des cultures. C'est un vrai bol d'oxygène !

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