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ESA Les Charpentiers veut gonfler son réseau de constructeurs métalliques
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ESA Les Charpentiers veut gonfler son réseau de constructeurs métalliques

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Regrouper des PME indépendantes de la construction métallique dans toute la France, c'est l'objectif d'ESA. Le réseau, basé en Ille-et-Vilaine, et qui est en réalité une véritable entreprise, doit permettre aux parties prenantes de faire progresser leur business et leurs compétences.

— Photo : © Virginie Monvoisin

C’est chez Georgeault, à Saint-Aubin-du-Cormier, qu’ESA Les Charpentiers de demain est né, il y a tout juste quarante ans. Ce réseau rassemble 16 constructeurs métalliques indépendants en France, au sein d’une SARL, représentant 800 salariés (et 200 M€ de CA cumulé). Une véritable entreprise, donc, dont le but n’est pas de faire du chiffre, mais de porter ensemble des réflexions stratégiques et de s’entraider pour avancer. ESA a pris cette année un nouveau virage, se structurant pour aller plus loin. L’entreprise veut en effet gonfler son réseau, et a donc recruté un directeur, en la personne d’Andrea Ravarino, ex-directeur général d’Idea 35 (l'ancienne agence de développement économique en Ille-et-Vilaine, NDLR). Objectif : atteindre les 25 entreprises adhérentes d’ici trois ans. Épaulé d’une coordinatrice, Emmanuelle Louis, Andrea Ravarino a pour mission de développer ESA comme une véritable marque, reconnue nationalement. Il va chercher de nouveaux constructeurs métalliques dans des régions où le réseau n’est pas encore présent, notamment à l'Est et au Sud-Est. "Ils doivent être cooptés pour intégrer ESA, précise le directeur général. Tous les membres sont en effet des PME à l’ancrage local, aux capitaux familiaux, employant de 20 à 100 salariés. Car c’est en étant organisé de manière semblable que l’on gagne du temps dans les échanges et que le réseau restera équilibré."

Mutualiser et sous-traiter

Au quotidien, ESA permet aux dirigeants de rompre leur isolement et de s’entraider. Ils bénéficient d’une veille technologique et concurrentielle, de rencontres et de formations organisées pour les dirigeants ou les collaborateurs. "Nos responsables d’ateliers ont par exemple travaillé sur la qualité des soudures, le recyclage de produits, la planification de la fabrication", liste René Hamard, président de Georgeault (46 salariés, 14 M€ de CA) et administrateur d’ESA (avec trois autres dirigeants). Le réseau propose depuis peu également des achats mutualisés, pour bénéficier de tarifs avantageux. Il permet par ailleurs de partager des compétences et de proposer des solutions aux autres entreprises. "Certaines sont plus aguerries que d’autres sur des conceptions complexes, par exemple, disposent de compétences techniques ou d’un bureau d’études que d’autres n’ont pas", souligne René Hamard. Il arrive donc aux adhérents de sous-traiter certaines tâches à leurs confrères. "Nous connaissons les capacités de chacun, alors nous pouvons échanger des charges de travail si besoin, ajoute-t-il. Cela nous permet parfois de répondre à de plus gros marchés parce que nous disposons de cette force de groupe tout en gardant notre souplesse de PME et notre indépendance."

Remporter de nouveaux marchés, ensemble

À la clé, ESA permet à chaque adhérent de se développer et de créer du business plus rapidement. "Certaines vont se diversifier plus vite, constate Andrea Ravarino. Le patron de l’une de nos entreprises, Arla (basée dans le Pays basque), m’a confié avoir gagné dix ans de réflexion grâce à ESA !" Avec une direction désormais organisée, ESA va détecter pour ses adhérents des projets de construction et les aider à se positionner, pour remporter de nouveaux marchés.

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