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Depuis La Janais, Euro-Shelter se diversifie avec ses véhicules utilitaires légers modulables
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Depuis La Janais, Euro-Shelter se diversifie avec ses véhicules utilitaires légers modulables

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La filiale du groupe Toutenkamion, Euro-Shelter, a pris ses nouveaux quartiers au sein du pôle d’excellence industrielle de La Janais, près de Rennes et de Stellantis. À côté de la volonté d’intégrer un bâtiment qui lui permet de réduire son empreinte carbone, le constructeur d’unités mobiles pour la Défense dispose ici de nouveaux outils pour grandir et pérenniser son savoir-faire.

Euro-Shelter, dirigé par Benoît Le Lay (à droite) a investi ses nouveaux locaux à La Janais près de Rennes. Ils sont situés sur le pôle d’excellence industrielle, et disposent d’outils performants, comme ce robot de soudure unique et sa fosse équipée d’un retourneur motorisé — Photo : Virginie Monvoisin

Créé en 1999 à Rennes, Euro-Shelter conçoit et fabrique des abris mobiles pour la Défense, c’est-à-dire des plateformes radar, postes de commandements, unités médicales, etc. Il n’est autre que l’héritier de l’Arsenal de Rennes fondé en 1793, et devenu par la suite GIAT Industries lorsque l’État a privatisé ses arsenaux en 1990. L’histoire de l’entreprise est donc ancienne, et les bâtiments qu’elle occupait jusqu’à fin 2021 à La Courrouze aussi. Ils dataient de 1917, alors autant dire qu’ils n’étaient plus très adaptés au développement de l’usine, qui voulait continuer d’innover. Devenue en 2019 filiale du groupe de carrosserie industrielle Toutenkamion (siège à Ladon dans le Loire, 290 salariés, 25 M€ de CA), Euro-Shelter a pris un nouvel élan. Au sein du groupe (qui compte trois autres filiales : Toutenkamion, Brevet Carrosserie et St-Aubert Carrosserie), elle devient le spécialiste des engins de petites et moyennes dimensions (7 mètres de long maximum). Ce savoir-faire de pointe, porté par 39 collaborateurs, avait besoin de nouveaux outils pour se développer. Le groupe Toutenkamion a donc investi 3 millions d’euros dans l’installation d’Euro-Shelter au sein de l’ex-site Stellantis de La Janais, sur les 6 115 m² autrefois dédiés aux prototypes de Citroën. "Nous avons deux fois moins grand que dans nos anciens locaux de La Courrouze, mais notre organisation y est ingénieuse", souligne Benoît Le Lay, directeur d’Euro-Shelter. L’entreprise y a en effet optimisé ses flux et sa logistique, par ailleurs plus sécurisés et adaptés pour traiter avec ses clients du secteur de la Défense, dont elle est un sous-traitant de rang 2.

Un robot de soudure unique

L’autre enjeu d’Euro-Shelter pour développer son marché, était de réaliser des économies d’énergie. "Ce nouveau bâtiment pour nous, même s’il date de 1960, nous permet d’économiser beaucoup de chauffage, indique le directeur. Notre objectif est de diviser par deux notre empreinte carbone, mais avec plus d’activité." Euro-Shelter a aussi profité de son déménagement pour renouveler certains de ses outils, eux aussi vieillissants et énergivores. C’est le cas notamment d’une nouvelle cabine de sablage, qui remplace une machine qui avait quarante ans. Avec l’achat d’une nouvelle cabine de peinture qui vise le zéro défaut, l’entreprise a investi 250 000 euros. Mais l’investissement le plus important de l’opération est sans conteste l’installation d’un robot de soudure unique en son genre, avec sa fosse équipée d’un retourneur motorisé, pour 1 million d’euros. Il est destiné à assembler des unités mobiles de grande taille.

Se diversifier avec le civil

Enfin, avec ce nouveau site placé au cœur de l’écosystème du pôle d’excellence industrielle de La Janais, Euro-Shelter compte multiplier les nouveaux projets. À l’image de son nouveau concept de véhicule utilitaire léger modulable (3,5 t) destiné aux collectivités. "Nous l’avons développé en interne pendant la crise du Covid, raconte Benoît Le Lay. Ce véhicule joue les "Transformers" ! En quelques clics, on interchange le mobilier pour l’utiliser en espace de formation, puis quelque temps après en laboratoire, ou encore en bureau, etc." La production de ce véhicule a commencé, quelques équipements étant fabriqués dans le Loiret puis assemblés à Rennes. "Cette activité nous permet d’anticiper les cycles militaires, qui sont de 9-10 ans. Quand nous aurons un creux dans la production, nous pourrons continuer de travailler avec le civil."

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