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Crédit Mutuel Arkéa : Nouvelle année record qui conforte la volonté d'indépendance
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Crédit Mutuel Arkéa : Nouvelle année record qui conforte la volonté d'indépendance

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Le Crédit Mutuel Arkéa affiche une nouvelle fois des résultats en hausse dans un environnement pourtant difficile. De quoi renforcer sa volonté d’indépendance vis-à-vis de la confédération.

Photo : Google street view

«On peut dire que 2016 aura été l’année la plus accomplie pour notre groupe», se félicite Jean-Pierre Denis, le président du Crédit Mutuel Arkéa. Avec un PNBA en hausse de 4,1% à 1,85 Milliard d'euros, le groupe affiche en effet un résultat net en hausse de 13,5%, atteignant les 336 millions d'euros. «Nous n’avions jamais passé la barre des 300 millions d'euros souligne le président. Le résultat d’exploitation progresse quant à lui de 6,9%, à 466 millions d'euros, soit une hausse de 40% sur trois ans. Une belle performance rendue possible grâce à une hausse maîtrisée des frais de gestion», mais aussi grâce à une baisse du coût du risque de près de 5%, le résultat d’une politique de provisionnement très rigoureuse et extrêmement prudente». Le coefficient d’exploitation est en revanche en léger repli, à 69,2% (-0.2% sur un an).

350 100 nouveaux clients en 2016

Sur le plan commercial, le groupe affiche là aussi une bonne santé, avec 350.100 nouveaux clients enregistrés en 2016. Une hausse de 9,8% qui porte son portefeuille à 3,94 millions de clients. «Nous disposons d’un socle très fort qui nous permet de conquérir de nouveaux clients sur l’ensemble de notre réseau de distribution», détaille Ronan Le Moal, le directeur général du groupe. L’intégration en juin de la banque en ligne belge Keytrade et de ses 230.000 clients a elle aussi, bien évidement, contribué à cette hausse.

47,13 milliards d'euros d’encours

La production de crédit atteint quant à elle 10,9 milliards d'euros, portant le niveau d’encours à 47,13 milliard d'euros (+5,1%). Sur le plan de l’épargne, le groupe affiche un encours total en hausse de 16,3%, à 100.5 Md€, là encore sous l’effet de l’arrivée de Keytrade. Enfin, avec 372.200 affaires nouvelles cette année, le portefeuille Assurance de biens et de personnes progresse de 3,4% (2,01 millions de contrats), porté notamment par les réseaux externes (17,3% du portefeuille et 29,9% des affaires nouvelles).

6 milliards d'euros de capitaux propres

« Nos capitaux propres se montent à 6 milliards, soit une hausse de 51% sur 5 ans, ce qui démontre notre capacité à grandir et à résister aux chocs: notre ratio de solvabilité est très largement au-dessus des exigences réglementaires», ajoute Jean-Pierre Denis. Le groupe affiche en effet un Ratio Common Equity Tiers One de 15,3%. « Nous continuons à travailler sur les enjeux de demain, notamment en matière de numérique avec la banque en ligne (Keytrade, Grisbee, Vivienne Investissement, Paylib,etc...), mais aussi en matière d’investissement avec Arkea Capital Manager, We Positive Invest, West Web Valley, Daphni ou Raise…», complète Ronan Le Moal. «Nous nous appuyons aussi sur le développement du B2B avec Mango Pay, Payline qui représente aujourd’hui un tiers des paiements en ligne en France, le Compte Nickel ou encore Arkéa On Life».

« Laissons fonctionner ce qui fonctionne ! »

De belles performances qui ne font que renforcer la volonté du groupe de s’émanciper de la confédération du Crédit Mutuel. « Laissons fonctionner ce qui fonctionne ! », insiste Jean-Pierre Denis. « On croit à notre modèle et les chiffres nous donnent raison. On croit beaucoup moins, et c’est un euphémisme, au modèle de banque centralisée qui appartient au passé. Nous n’avons pas l’intention de nous dissoudre et nous n’accepterons aucune remise en cause de notre autonomie. Jusqu’à présent les dysfonctionnements que nous avons mis en lumière n’ont pas reçu de réponse, et j’irais même plus loin : aujourd’hui l’organe central ne donne aucune garantie d’impartialité et de neutralité, et nous allons de découverte en découverte.

Notre groupe doit être respecté dans son autonomie et son niveau de contrôle, nous attendons que la justice passe », conclut-il dans l’attente, notamment, de la décision du Conseil d’État sur la question de la solidarité financière qui devrait intervenir au second trimestre.

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