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Coronavirus : L’hôtel Le Grand Bé prêt à faire revivre le tourisme malouin
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Coronavirus : L’hôtel Le Grand Bé prêt à faire revivre le tourisme malouin

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À Saint-Malo, l’hôtel Le Grand Bé prépare sa réouverture ce vendredi 5 juin et se donne tous les moyens pour pouvoir réaliser une belle saison estivale, malgré les nouvelles règles sanitaires. Une renaissance pour l’établissement 4 étoiles inauguré il y a deux ans et demi.

Du fait du coronavirus, l'hôtel Le Grand Bé anticipe une baisse de moitié de son chiffre d'affaires en 2020. L'établissement espère néanmoins réussir sa saison estivale — Photo : © Mark&Côme

« Saint-Malo est un lieu incontournable du tourisme. Quand il fait beau, il y a plein de monde dans les rues et sur les terrasses. En tant qu’hôtel et restaurant, nous sommes un acteur majeur pour dynamiser la ville. » Odile Mérel, la directrice générale de l’hôtel Le Grand Bé, situé au cœur de la cité corsaire, se tient fin prête pour la réouverture de son établissement, propriété de la holding rennaise OP et sous enseigne Golden Tulip. Le gouvernement a autorisé les bars et restaurants à rouvrir leurs portes à compter du 2 juin et étendu les périmètres de déplacement. C’est le feu vert que Le Grand Bé attendait pour relancer ses activités. Ce sera le cas à partir de ce vendredi 5 juin, le temps d’accueillir les équipes et de se réapprovisionner.

80 % de l’activité perdue

L’établissement 4 étoiles (34 salariés, 3,5 M€ de CA en 2019), inauguré tout début 2018, participe à la renommée de l’hôtellerie de luxe sur la Côte d’Émeraude. Il accueille une clientèle haut de gamme : quelque 25 000 visiteurs annuels environ, qui viennent séjourner dans l’hôtel de 56 chambres, profiter du restaurant et de l’espace bien-être. Une salle de séminaires accueille aussi les entreprises. Autant de services à l’arrêt depuis le début du confinement. Rageant pour un établissement dont le taux d’occupation était de 90 % à l’été 2019, et qui prévoyait d’atteindre la rentabilité pour son troisième exercice.

Le coronavirus a balayé son business plan. Dans ce qui était l’ancien hôtel des impôts de la ville, la dirigeante a fait les comptes : « Depuis le début de l’année, nous avons perdu 80 % de notre activité. Le 14 mars, nous avons fermé le bar et le restaurant par obligation gouvernementale. Et derrière, l’hébergement et les séminaires se sont arrêtés parce que les clients arrêtaient leurs réservations en cascade. Nous prévoyons de ne faire que la moitié de notre chiffre d’affaires en 2020. » Pour sécuriser sa trésorerie, l’entreprise a dû recourir au chômage partiel pour les trois-quarts de ses collaborateurs, ne gardant qu’une partie de son personnel en place pour la surveillance du lieu et pour la relation client. Elle a aussi formulé une demande de prêt garanti par l’État. Enfin, elle projette de contacter son assureur pour négocier une prise en charge de la perte d’exploitation.

Des salariés formés aux règles d’hygiène

Le Grand Bé compte sur cette réouverture pour réamorcer « la bonne dynamique » stoppée net avec le confinement. « Nous avons un bel établissement, bien situé, bien exposé, avec des espaces très vastes. Ce sera un atout pour nous à la réouverture », positive Odile Mérel. Les salariés vont être formés par métiers pour bien connaître les modes opératoires : gestes barrières, hygiène, distanciation sociale… « Cela va leur permettre de recevoir les clients de façon plus détendue et professionnelle. Nous souhaitons qu’ils reprennent en toute sérénité malgré le stress qu’ils peuvent ressentir. Plus ils seront sereins et rassurés, meilleure sera la relation avec le client », juge la dirigeante.

Les réservations de l’hôtel repartent

Reste maintenant à savoir si le public sera au rendez-vous de la reprise. « Depuis 15 jours, les coups de fil repartent et les réservations avec », constate, confiante, la directrice. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, elle entrevoit également de pouvoir accueillir prochainement des touristes étrangers, qui représentent en temps normal 30 % de sa clientèle.

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