Coronavirus : Evocime lance des cours virtuels pour les salariés en chômage partiel
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Coronavirus : Evocime lance des cours virtuels pour les salariés en chômage partiel

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La société de formation Evocime, présente à Rennes, Lorient et Bordeaux, a réussi à maintenir 50 % de son activité pendant l’épidémie de coronavirus en passant du présentiel au e-learning. Elle profite également de l’aide à la formation mise en place par l’État pour lancer des classes virtuelles spécifiques pour managers et équipes commerciales.

— Photo : © Evocime

Organisme de formation, Evocime est impacté par la crise du coronavirus. Beaucoup de ses formations se déroulent habituellement en présentiel et en groupe. Pour maintenir un niveau d’activité, Evocime a pu transposer certaines de ses sessions en formations à distance. « 50 % de notre activité a ainsi dû être reportée voire annulée », précise Ludovic Chisloup, dirigeant d’Evocime (33 salariés ; CA : 7 M€ HT). L’organisme, présent à Rennes (son pôle innovation, 7 salariés), Lorient (où il a été créé), Bordeaux (2 salariés), Paris et Reims, réalise toutefois, en temps normal, 50 % de son activité formation continue en digital learning, « ce qui nous sauve dans les circonstances actuelles », ajoute le dirigeant.

300 formateurs… formés en mars

Mais Evocime ne s’est pas contenté d’attendre que la crise passe pour trouver des solutions à la pérennité de ses activités. Elle a, par exemple, maintenu ses formations de reconversion professionnelle à Rennes et Bordeaux grâce au digital learning et à des classes virtuelles. « En effet, les parcours sur les métiers des usages numériques sont destinés aux demandeurs d’emploi et sont déjà prévus selon cette modalité d’enseignement à distance », précise Ludovic Chisloup. Ils concernent des sujets actuels en forte demande sur le marché de l’emploi : formateur Digital learning, scénariste digital Learning (rédacteur de contenu pour les formations métier), digital sourceur (responsable des données, chargé de sourcer des fournisseurs ou des candidats), etc. En parallèle, et dans un esprit de solidarité, Evocime a par ailleurs dispensé des formations gratuites à plus de 300 formateurs extérieurs, pour les former à la formation à distance : enseignants, indépendants, coachs, etc., jusqu’alors habitués à dispenser leurs cours qu’en présentiel.

Création de classes virtuelles pour managers et commerciaux

Une réponse à une demande, donc. Autre réponse d’Evocime en cette période de confinement : créer des classes virtuelles. L’entreprise lance ainsi une nouvelle gamme de formations pour des publics très ciblés. Pour les managers, d’abord, sur le management à distance par exemple. Pour les vendeurs magasin, ensuite, sur l’accueil et les techniques de vente. Et pour des équipes commerciales, « afin de leur permettre de connaître les codes pour mener un entretien de découverte par téléphone, de réaliser une démonstration produit en visio, d’utiliser la signature électronique pour leurs contrats », liste Ludovic Chisloup. Ces classes virtuelles s’adressent à des salariés en chômage partiel et qui peuvent donc bénéficier de la mesure de formation exceptionnelle proposée par l’État (1 250 € HT). Des formations à distance peuvent aussi être créées sur demande d’une entreprise. Une première action s’est déroulée par exemple avec la Coopérative du Gouessant à l’attention de ses équipes technico-commerciales qui sont en télétravail, afin de poursuivre leur mission auprès de leurs adhérents à distance.

Trop de chômeurs et pas assez de formations ?

« Le lancement de ces nouvelles formations doit nous permettre de regagner un peu de trésorerie », espère Ludovic Chisloup, qui se dit « inquiet » pour la reprise. « Nous espérons que les budgets seront pérennisés dans le temps, et nous attendons aussi le déblocage des budgets reconversion demandeurs d’emploi ou futurs demandeurs d’emploi, qui risquent d’arriver massivement sur le marché en septembre, malheureusement… Pour le moment, tout semble bloqué depuis le début du confinement. Si on n’anticipe pas, le risque sera d’avoir beaucoup de monde au chômage et pas assez de formations disponibles à la rentrée pour accompagner au retour à l’emploi. »

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