Ce ne sera pas la maison de tout le monde, mais ce sera un lieu ouvert à tout le monde… En tout cas à tout dirigeant, salarié ou travailleur indépendant ayant besoin d’un bureau flexible ! C’est La Maison du coworking, créée par le Lillois Paul Toulemonde, qui débarque à Rennes.
Rennes comme porte d'entrée du marché breton
Paul Toulemonde vient de créer une filiale bretonne, afin de dupliquer ici ce qu’il a réussi à créer dans les Hauts-de-France. Depuis 2016, La Maison du coworking s’emploie à créer un réseau indépendant d’espaces de cotravail, un mode d'organisation en plein développement dans les villes régionales. Elle en est déjà à treize établissements, situés dans le Nord, mais aussi à Levallois-Perret, Orléans et Tours.
« Nous nous développons maintenant de manière agressive, car notre expérience à Lille a prouvé que notre modèle fonctionnait. »
Le trentenaire, dirigeant dynamique de cette société, qui réalise déjà 3 millions d’euros de chiffre d’affaires, a choisi Rennes pour implanter ses prochaines « Maisons ». « Notre premier critère dans le choix de notre développement géographique est la distance à Paris, pour faciliter notre gestion au quotidien, commente le dirigeant. Ensuite, Rennes est une ville dynamique qui facilite l’entrepreneuriat. Et la capitale bretonne va nous permettre ensuite de rayonner sur la région, au rythme de quatre ouvertures par an, pendant les trois prochaines années. »
Des espaces de coworking entre 1 000 et 2 000 m²
Cette première « Maison » rennaise, qui prendra les anciens locaux de Pôle emploi sur Atalante Champeaux, ne représente qu’un début. Même si Rennes compte déjà une bonne quarantaine d’espaces de ce type… « Nous cherchons des opportunités de bâtiments à aménager, entre 1 000 et 2 000 m², en périphérie des villes », précise Paul Toulemonde.
Car, pas question de créer un espace de coworking comme les autres. « Nous nous adressons avant tout à un public qui habite en dehors de Rennes, même si nous envisageons également une implantation en centre-ville. » La Maison du coworking se positionne en effet près des lieux d’habitation et des sorties de villes, pour des entrepreneurs ou salariés qui veulent « y travailler comme à la maison ».
Des "maisons" déjà rentables
Le premier site sera donc aménagé à partir de ce mois de janvier 2020, moyennant 500 000 euros d’investissement. Pour chaque immeuble acheté, une SCI est créée (les clients sont aujourd’hui invités à investir à partir de 5 000 euros, s’ils le souhaitent). Ensuite, une société d’exploitation gère le lieu, via une filiale par région, qui emploie environ 5 salariés. « Nous y allons maintenant de manière agressive, car Lille a prouvé que notre modèle fonctionnait », explique le jeune dirigeant, dont la société est déjà rentable.
Pour rester dans l’esprit de ses débuts, La Maison du coworking va travailler avec des architectes et entreprises locales pour monter ses espaces bretons. « Nous ne voulons pas devenir une chaîne impersonnelle », se défend Paul Toulemonde. La première maison rennaise proposera une trentaine de bureaux ouverts 24h/24 pour 80 « coworkers ». « Nous tablons sur un taux de remplissage de 96 % après six mois d’ouverture », annonce le dirigeant, avec l’expérience de ses autres maisons, où les locataires restent en moyenne 26 mois.
