Comment le groupe BAM accélère sa conquête de l’Ouest
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Comment le groupe BAM accélère sa conquête de l’Ouest

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Le groupe de BTP bretillien BAM affiche de nouvelles ambitions. Après avoir repris une société toulousaine de gros œuvre, il prévoit au moins deux autres opérations de croissance externe pour renforcer son maillage territorial dans l’Ouest.

Serge Marrant, président du Groupe BAM — Photo : BAM

Avec l’acquisition à l’automne dernier de la société de gros œuvre tarnaise Tepasso (siège à Sérignac près de Toulouse, 80 collaborateurs, 12 M€ de CA), le groupe BAM, basé à Saint-Gilles près de Rennes, a entamé une nouvelle série d’opérations de croissance externe visant à renforcer son maillage territorial. Spécialisé dans la construction bois, la couverture et le béton (gros œuvre et préfabrication), BAM espère ainsi atteindre à fin 2023 les 150 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe bretillien s’apprête en effet à signer le rachat d’une entreprise finistérienne de fabrication de menuiserie aluminium "pour répondre à la partie enveloppe clos couvert", précise Serge Marrant, président du groupe BAM. Ensuite, dans le courant de l’année, c’est une société de gros œuvre qui devrait rejoindre son giron "pour combler géographiquement un trou dans notre maillage entre la Vendée et Saintes", ajoute le dirigeant.

Doubler en 2023

Son groupe compte plusieurs implantations entre l’Ille-et-Vilaine et le Bordelais. "Avec ces perspectives, nous aurons doublé de chiffre d’affaires à fin 2023", poursuit Serge Marrant. Le groupe BAM enregistre pour 2022 un chiffre d’affaires de 78 millions d’euros. Un résultat gonflé, certes, par l’arrivée dans le groupe de Tepasso (BAM réalisait 48 M€ de CA avant l’acquisition), mais pas seulement.

Le Bretillien peut en effet compter sur ses nombreuses entités pour assurer sa croissance et limiter les soubresauts fréquents dans la construction. L’une de ses filiales, Baumard, implantée historiquement à Angers puis à Rennes depuis 2021, a notamment multiplié son chiffre d’affaires par 3 entre 2019 et 2022 (13 M€). Elle est spécialisée dans le gros œuvre, comme deux autres sociétés du groupe : MGO à Vannes et Tepasso. "Avec notre usine de préfabrication de béton, SPL près d’Angers, ces entités constituent l’un de nos deux cœurs de métiers qu’est le béton, explique Serge Marrant. L’autre de nos spécialités étant la construction bois et la couverture." Cette dernière compte, elle, 5 entités, dont trois dans le bordelais (Martaux, Dupuy et Thiebault) et deux en Ille-et-Vilaine (Payou à Saint-Méen-le-Grand, et Jarnot à Saint-Gilles).

2,5 millions d’euros investis à Saint-Gilles

En choisissant d’opérer dans plusieurs spécialités, le groupe BAM peut faire jouer les synergies et se développer. "Nos carnets de commandes sont remplis", se satisfait le dirigeant. Si bien qu’il va devoir recruter. Son groupe, qui emploie actuellement 420 collaborateurs, lance ainsi sa propre formation en interne, dédiée à la charpente bois. La première promotion a été lancée en novembre 2022, avec 8 recrues, qui font leur apprentissage chez Jarnot à Saint-Gilles. Cette entité, l’une des plus porteuses du groupe, fabrique des façades bois et des charpentes traditionnelles pour des projets en tertiaire et en logement collectif, mais aussi pour le compte de toutes les autres entités du groupe. Car BAM intervient de plus en plus pour des chantiers mixtes bois-béton, qui ont le vent en poupe. "Étant donné les volumes prévus sur notre site de Saint-Gilles, nous avons besoin de séparer les deux activités charpente et façade", indique Serge Marrant, qui fait actuellement construire un 4e site de 1 500 m² sur la commune. Il investit 2,5 millions d’euros dans l’opération, dont 500 000 euros dans de nouvelles machines.

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